Football, pognon et Platini

Publié le 12 janvier 2011 par Fred Camino @elc95


Michel Platini, ex-immense joueur aux trois ballons d'or mais dirigeant discret de l'UEFA depuis 2007 en mettant en avant un discours de solidarité, de légitimité, d'unité, d'universalité et de luttes contre plein de fléaux dont celui de l'argent s'est aperçu, il était temps, que la plupart des clubs de football européens vivaient largement au-dessus de leur moyen. Je suis content, moi je le savais depuis au moins 10 ans suite à la période faste des épopées européennes du PSG et dans une moindre mesure celles de l'OM (smiley).
Même si ces deux clubs ont gagné une coupe d'Europe, tout le monde sait que redoubler l'exploit est quasiment impossible, la France a la chance d'avoir un organisme tel que la Direction Nationale de Contrôle de Gestion qui permet d'éviter les dérives financières des clubs, c'est grâce à elle qu'aucun club ne disparaît même après quelques excès, excès pas forcément voulu mais quand un club investit dans ses cordes et qu'il finit sportivement dans la division inférieure suite à des erreurs de casting, la claque financière peut être sévère, le RC Lens en fait peut-être les frais cette saison.
On imagine aisément la situation d'un club de ligue 1 qui investirait démesurément sans être surveillé et qui descendrait en ligue 2 à la fin de la saison, les millions viendraient à manquer puisque la manne vient de la télévision et en ligue 2 la télé paye beaucoup moins. C'est pour cela que la DNCG sert, un peu comme notre plafond d'endettement de 30% à la banque.
Oui la France a la chance de ne pas gagner de coupe d'Europe, la DNCG permet de rendre les clubs sains et de continuer à exister.
Malheureusement, d'autres pays comme la Grande Bretagne et l'Espagne sont peu regardant sur les finances, le Real Madrid a cumulé une dette de 327 millions d'euros pour la saison 2009/2010 et sa dépense en joueur a été de 250 millions, un truc impensable en France. Le Real a la chance de ne pas avoir de DNCG et des banquiers complaisants. L'injustice sportive, si on peut dire, est tellement énorme que les soit-disant exploits du Real en Europe ne me fait que l'effet de Christophe Willem en train de chanter, néant total et envie de changer de chaîne.
Encore pire, les dettes de Manchester United qui a juste ma sympathie parce que Cantona est passé dans le coin: 716 millions de livres rien pour eux! Voir d'ailleurs l'article intéressant et qui impressionne sur le site des Manchester Devils. On en arrive a des sommes a faire peur ou  à écoeurer, c'est selon, moi c'est la deuxième formule.
On comprends maintenant que tant la situation restera et que personne ne tapera du poing sur la table à très haut niveau, les clubs français ont autant de chance de gagner un coupe d'Europe que les clubs du Luxembourg.
Mais Michel Platini, à force de réfléchir autour de repas bien arrosé et bien garni de l'UEFA a eu, donc, une vision aujourd'hui, les clubs européens sont trop endettés! bah dis donc! Et les chiffres foutent la trouille, plus de la moitié des 700 plus grand club ont une dette et que 73 clubs dépensent plus qu'ils n'ont!
Ben ça, on le savait depuis longtemps mais personne n’empêche cela, tout le monde (les grands dirigeants) se plaisent à voir des Real et des Manchester Utd dominer l'Europe, la télé rapporte du pognon.
Les grandes fédération comme l'UEFA ou la FIFA sont prêtes à tout pour préserver le foot-pognon-spectacle, c'est pour ça que les poules ont été inventé en Ligue des Champions, un accident est vite arrivé en match aller-retour alors qu'en poule, le suspens est nul.
Platoche commence a s'inquiéter de cette situation financière, c'est bien, il n'est à peine pas trop tard, si une DNCG apparaissait en Europe, adieu le Real et Manchester Utd, c'est con pour eux mais moi je serais de nouveau fan de foot. Ce n'est pas l'élection bling-bling de Messi au Ballon d'Or qui m'a réveillé hier.
La réaction de Platini m'a fait beaucoup sourire: "Je suis fier d’avoir été réactif et de ne pas avoir ignoré un problème que tout le monde connaissait et que personne ne voulait prendre à bras-le-corps."


Et mon cul, c'est du poulet?
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