Bien qu'il ait doublé son triplé de la saison 2008-2009, Samuel Eto'o n'a pas été jugé digne de figurer ne serait-ce que dans le onze type de 2010. Le capitaine des Lions Indomptables a accusé, et cela se lisait sur son visage au début de cette demi-finale de Coupe d'Italie entre l'Inter de Milan et Gênes. Or, un Eto'o frustré ne connaît désormais qu'un seule façon de se venger : marquer des buts. Tant pis pour les Génois, qui ont eu le malheur de se trouver sur le menu du prédateur.
Eto'o n'a pas seulement marqué deux buts en cette première mi-temps : il a bonifié chacune de ses réalisations de gestes techniques phénoménaux. Sur le premier but marqué à la 15e minute, l'attaquant nerrazzuro hérite d'une merveille de demi-volée en profondeur propulsée par Muntari. Il amorti son ballon, se paye un double contact entre les deux armoires à glaces préposées à sa surveillance, et s'en va placer un ballon tranquille sous l'aisselle du pauvre Scarpi.
Une demi-heure plus tard, le goléador camerounais reçoit, sur sa droite, une passe tendue des 30 mètres, adressée par Maicon. La suite, c'est du pur Eto'o : contrôle exceptionnel d'une passe pourtant aussi forte qu'un tir, et frappe fulgurante dans la foulée. La défense génoise n'a même pas eu le temps de réaliser. La mi-temps s'achève dans une ambiance de folie. Giuseppe Meazza est aux anges : ils n'ont pas eu le Ballon d'Or, mais eux savent très bien qui est capable en un seul geste de faire basculer un match.
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