Liberté d’expression, Reporters Sans Frontières

Publié le 13 janvier 2011 par Unpeudetao

“Sans une presse libre, aucun combat ne peut être entendu”

Dans certains pays, un journaliste peut passer plusieurs années en prison pour un mot ou une photo. Parce que emprisonner ou tuer un journaliste, c’est éliminer un témoin essentiel et menacer le droit de chacun à l’information, Reporters sans frontières, fondée en 1985, œuvre au quotidien pour la liberté de la presse.

Enquêter, agir, soutenir

Reporters sans frontières
- défend les journalistes et collaborateurs des médias emprisonnés ou persécutés pour leur activité professionnelle, et dénonce les mauvais traitements et la torture dont ils sont victimes dans de nombreux Etats,
- lutte pour faire reculer la censure et combat les lois visant à restreindre la liberté de la presse,
- accorde chaque année une centaine de bourses d’assistance afin de venir en aide à un journaliste ou à un média en difficulté (frais d’avocats, frais médicaux, achat de matériel, etc.), ainsi qu’aux familles de reporters emprisonnés,
- agit pour améliorer la sécurité des journalistes, notamment dans les zones de conflit.

Avant d’agir, les chercheurs de Reporters sans frontières, organisés par zones (Afrique, Amériques, Asie/Pacifique, Europe/ex-URSS, Maghreb/Moyen-Orient) ou par thèmes (Internet), recensent toutes les atteintes à la liberté de la presse. Après vérification des informations, les chercheurs et les correspondants de l’organisation adressent des lettres de protestation aux autorités, afin de peser sur les gouvernements qui ne respectent pas le droit d’informer et d’être informé, et des communiqués aux médias, afin de les mobiliser en faveur des journalistes persécutés.

Dans certains cas, recenser les informations ne suffit pas. Une délégation de Reporters sans frontières se rend alors sur le terrain afin de mieux connaître les conditions de travail des journalistes, d’évaluer la situation de la liberté de la presse, d’enquêter sur des cas de journalistes emprisonnés ou assassinés, et de rencontrer les autorités du pays.

Des campagnes réalisées en collaboration avec différents professionnels de la communication ont pour objectif d’informer le public et de faire de la mauvaise publicité aux Etats qui ne respectent pas ce droit fondamental auprès des différentes institutions internationales, des médias et des gouvernements qui entretiennent des liens avec eux.

Reporters sans frontières assure son financement grâce à la publication d’albums de photographies et de calendriers, à des ventes aux enchères, à des dons, à des cotisations, au mécénat, à des subventions publiques et à des partenariats avec des entreprises privées.

Une organisation internationale

L’action de Reporters sans frontières est relayée sur les cinq continents grâce à ses sections nationales (Allemagne, Autriche, Belgique, Canada, Espagne, France, Italie, Suède et Suisse), ses bureaux à New York, Tokyo et Washington, et son réseau de plus de cent vingt correspondants. L’organisation travaille également en étroite collaboration avec des associations locales ou régionales de défense de la liberté de la presse, membres du « Réseau Reporters sans frontières », en Afghanistan, au Bangladesh, au Bélarus, en Birmanie, en Colombie, en Erythrée, aux Etats-Unis, au Kazakhstan, au Pakistan, au Pérou, en République démocratique du Congo, en Roumanie, en Russie, en Somalie et en Tunisie.

Reporters sans frontières est reconnue d’utilité publique en France et dispose d’un statut consultatif auprès des Nations unies.

En 2005, le Parlement européen a remis son prix Sakharov pour la liberté de l’esprit à Reporters sans frontières.

Les coordonnées complètes des différentes branches de l’organisation sont disponibles sur :
www.rsf.org

Un site actualisé en permanence

Tous les communiqués et publications diffusés par Reporters sans frontières sont disponibles en ligne sur le site d’informations en six langues (français, anglais, espagnol, arabe, persan, chinois) de l’organisation.
www.rsf.org

affiche également le nombre, quotidiennement actualisé, des journalistes tués et emprisonnés, et des dossiers complets sur des affaires de presse. Le site propose par ailleurs aux internautes de se mobiliser en faveur de la libération des journalistes détenus en signant des pétitions.

Les temps forts de la liberté de la presse

Outre ses communiqués quotidiens, ses rapports de mission ou d’enquête et ses publications périodiques, Reporters sans frontières rythme chaque année de temps forts dédiés à la liberté de la presse.

- Le bilan annuel de la liberté de la presse dans le monde. En janvier, Reporters sans frontières dresse le bilan du nombre de journalistes interpellés, menacés, agressés ou tués, et du nombre de médias censurés à travers le monde.

- La Journée mondiale contre la Cybercensure. A l’occasion de la Journée mondiale contre la Cybercensure, le 12 mars, Reporters sans frontières sensibilise le public à la liberté d’expression sur Internet. L’organisation dénonce alors la répression dont sont victimes de nombreux blogueurs et cyberdissidents et la censure pratiquée par des pays qui souhaitent contrôler l’accès à l’information en ligne de leurs citoyens. Reporters sans frontières publie à cette occasion une liste des “Ennemis d’Internet” et de pays considérés comme “sous surveillance” et fait connaître des outils de contournement de la censure.

- La Journée internationale de la liberté de la presse. A cette occasion, chaque 3 mai, Reporters sans frontières rend publique la liste des prédateurs de la liberté de la presse et publie un album de photographies dont les ventes permettent à l’organisation de mener ses actions.

- Le Classement mondial de la liberté de la presse. Publié en octobre, il permet de mesurer le degré de liberté dont bénéficient les journalistes et les médias dans plus de 160 pays.

- Le prix Reporters sans frontières. Il récompense, en décembre, un journaliste qui, par son activité professionnelle, ses prises de position ou son attitude, a su témoigner de son attachement à la liberté de l’information et un média qui incarne le combat pour le droit d’informer et d’être informé.

****************************************

 Le site de RSF :

http://fr.rsf.org/