Bah voilà, on y vient ! Il aura fallu presque 80 pages pour qu'il crache le morceau ! C'est qu'il est coriace, Alban Le Gall. Oui, poète amateur et passionné de musique rock. On connaît le topo. Il a quitté son job dans la sécurité pour devenir le manager d'un petit groupe et reprendre ainsi la direction d'un bar underground. L'ambiance est là : à l'état brut, sans concession. Et ça fait un foin pas possible.
Le Gall nous pond son monologue - l'histoire de la bande essentiellement. Et entre deux, se glissent des entrefilets du Télégramme de Brest. Les cadavres tombent comme des mouches ! Bien sûr le narrateur a été un temps inquiété, mais avec ses deux alibis il avait de quoi balayer de la main les questions de la police.
Bon, ce n'est pas tout ça et notre ami a "la déprime douce, furtive, sans aspérité, silencieuse" et ça plombe le moral. Je n'ai pas été chamboulée par ma lecture, le dénouement de l'intrigue ne m'a pas du tout surprise, par contre le style et l'ambiance du milieu rock brestois donnent beaucoup de poids à ce petit livre, le rendant presque original dans son fond et sa forme.
Last exit to Brest - Claude Bethany
Points, coll. roman noir (2010) - 155 pages - 6€