Se loger à Lille au début du XXème siècle.

Publié le 14 janvier 2011 par Esquermoise
En 1906, 16,44% des Lillois vivent dans un logement composé d'une seule pièce, parfois sans fenêtre.
En 1913, à Lille, la mortalité est de 80/1000 par an pour les mal-logés et de 15/1000 pour ceux qui vivent dans une maison aérée entourée d'un petit jardin.
En 1914, le Dr Lemière affirme que l'habitation ouvrière devrait se composer de quatre pièces: une cuisine et trois chambres, une pour les parents, deux pour les enfants de chaque sexe, plus un petit appentis pour la lessive.
Pourtant, ces bonnes paroles restent souvent un vœu pieux!!!
Les industriels ne se sont intéressés aux maisons de leurs ouvriers qu'à la fin du siècle, toutes leurs disponibilités étant placées dans les machines et les usines.
Motte-Bossut écrit à son fils en 1858: les ouvriers sont rares, on ne trouve pas à les loger. Il n'y a plus une demeure disponible. Les maisons sont habitées avant que le pavé ne soit achevé, et avant que l'escalier ne soit posé. Nous allons être obligés de bâtir des maisons si nous voulons continuer à filer.
Source: Comité économique et social régional.
Dessin:jean Lemesle