La servante écarlate de Margaret Atwood

Par Mango
La servante écarlate, la narratrice,  fait partie de cette catégorie de femmes toujours vêtues de longues robes et de coiffes rouges dont la seule fonction est de procréer.  Ce sont les nouvelles esclaves de Gilead, un état sectaire à la frontière du Canada,  qui s’est fermé au monde, supprimant tous les droits des femmes, cloisonnées désormais entre les fonctions de servantes domestiques ou matricielles,  surveillantes, épouses ou prostituées sans remise d’argent possible car elles doivent une obéissance absolue aux hommes qu’elles  servent  selon des pratiques  rituellement codées.Tout le monde s’espionne et vit sous le règne menaçant du secret et de la mort. Le seul espoir de cette société tient aux  naissances  qui se font très rares et très difficiles, Le plaisir, l’amour, l’amitié,  tous les grands sentiments sont interdits et les femmes qui ont connu la société précédente  se révoltent secrètement et frémissent du désir de vengeance mais sans pouvoir parler ouvertement entre elles.Le roman est une vraie réussite et m’a beaucoup plu. L’intérêt s’accroît sans cesse et les dernières pages , pleines d’action et de surprises m’ont semblé les meilleures.
"J'aimerais croire que ceci est une histoire que je raconte. J'ai besoin de le croire. Il faut que je le croie. Celles qui peuvent croire que pareilles histoires ne sont que des histoires ont de meilleures chances. Raconter,  plutôt qu'écrire,  parce que je n'ai pas de quoi écrire et que de toute façon, il est interdit d'écrire, même si c'est une histoire, même dans ma tête, il faut que je la raconte à quelqu'un. On ne se raconte pas une histoire seulement. 
 à soi-même. Il y a toujours un autre.  Même quand il n'y a personne." La servante écarlate de Margaret Atwood, (bibliothèque pavillons, Robert Laffont, 1985, Traduit de l’anglais (Canada) par Sylviane Rué, Titre original : The Handmaid’s Tale)