Conflits d’intérêts chez diverses «polices du médicament» ?

Publié le 19 janvier 2011 par Suzanneb

En santé comme en d'autres domaines:
Nos représentants élus DEVRAIENT NOUS PROTÉGER contre l'appétit des industriels... mais ils préfèrent se remplir les poches !

Par suzanne

Encore des conflits d’intérêts, mais les intéressés agiraient «avec désintéressement» ouais… mon oeil !

La commission d’autorisation du médicament: 30 membres, 28 liés à des labos!

18 Janvier 2011 Par Mathilde Mathieu et Michaël Hajdenberg

La commission d’autorisation de mise sur le marché des médicaments a la responsabilité de proposer qu’un traitement soit autorisé, puis, en cas d’alerte, qu’il soit retiré du marché. Mediapart a épluché les liens qu’ont ses 30 membres nommés avec les laboratoires. Presque tous ont perçu de l’argent de leur part ces dernières années au titre de diverses activités. Ces experts peuvent-ils ensuite être indépendants ?

Mediapart – 18 janver 2011

Grippe A : à Genève et à Paris, les experts assument

26 janvier 2010 – Le Parisien

Nous avons contacté différents experts, français ou étrangers, siégeant dans des comités en France ou à l’OMS, à Genève, ayant déclaré des liens d’intérêts avec les firmes pharmaceutiques. Sans contester leurs relations avec certains laboratoires, ils revendiquent leur indépendance d’esprit. Le professeur de médecine finlandais Juhani Eskola explique qu’il « a clairement mentionné son contrat avec Novartis dans sa déclaration d’intérêts remplie à l’OMS ». Selon lui, il a rempli cette procédure lorsqu’il a été nommé pour faire partie du comité du Sage, le premier groupe de conseillers pour la grippe A. Il ajoute : « Mes déclarations ont été regardées, évaluées et validées par l’OMS, qui a dit qu’il n’y avait pas de problèmes. » Même chose pour son contrat passé avec GSK, qui finance son institut de recherche en Finlande à hauteur de 6 millions d’euros. Le chercheur Jamaïquain Peter Figueroa, sous contrat avec le géant de la pharmacie Merck, dont des médicaments sont utilisés contre la grippe, répond pour sa part que « les financements ainsi obtenus étaient dédiés à de la recherche sur des thèmes précis. En aucun cas cela n’a influencé mes choix » lors des débats au sein de l’Organisation mondiale de la santé. En France, parmi les experts qui ont conseillé Roselyne Bachelot, les réponses ne sont guère différentes. Sylvie Van der Werf, une des chercheuses de l’Institut Pasteur le plus souvent citées pour ses recherches sur la pandémie grippale, admet une collaboration avec GSK sur la recherche de traitements. « Mais je ne me sens absolument pas affecté dans mon indépendance scientifique lorsque je donne un avis dans un comité public, dit-elle. De toute façon, la plupart des experts de haut niveau travaillent aussi avec l’industrie » pharmaceutique. Son collègue de Pasteur, Jean Claude Manuguerra, directeur du comité de lutte contre la grippe, mentionne aussi une collaboration avec Roche. Contacté, il n’a pas donné suite à nos demandes. « Le ministère de la Santé était au courant, il fallait nous dire si cela posait un souci Dr JEAN-LOUIS BENSOUSSAN Enfin, le médecin généraliste Jean-Louis Bensoussan, directeur des groupes régionaux d’observation de la grippe, est également membre du comité de lutte contre la grippe. Il assume sa rémunération personnelle par le groupe Roche, groupe qui par ailleurs fabrique le Tamiflu, médicament utilisé contre la grippe A. « Je ne vois pas où est le problème. Le ministère de la Santé était parfaitement au courant, il fallait nous dire si cela posait un souci. »

Le Parisien 26 janvier 2010 – Grippe A : à Genève et à Paris, les experts assument

Un lecteur allumé commentait …

L’arbre qui cache la forêt!

L’indépendance intellectuelle n’existe pas quand l’argent ou les financements d’activités ou les plans de carrières entrent en jeu, il faut être niais pour le croire. En fait, tous ces experts ferment les yeux et se renvoient la balle en cas d’abus comme c’est le cas avec le H1N1. Mais il y en a d’autres, c’est ainsi que toutes les demandes d’AMM sont systématiquement acceptées par les autorités ainsi « infiltrées » même si les produits n’apportent rien de plus et sont extrêmement chers alors que les caisses de SS croulent sous les déficits…Le peuple paiera! Il faut donc couper un peu (beaucoup) les ailes aux labos pharmaceutiques.

SERVIER et AFSSAPS : la partie émergée de l’iceberg

C’est parce que le trafic d’influence est programmé, parce que certains lobbies industriels ont un poids suffisant pour imposer leurs représentants au sein des comités d’experts, soit explicitement, soit implicitement, par des relations de connivences entretenues de longue durée entre responsables politiques et grands lobbies que le conflit d’intérêt apparaît.

C’est donc le système lui-même qui est gangréné, et il ne l’est malheureusement pas seulement à l’AFFAPS.

Actu-Environnement . com - SERVIER et AFSSAPS : la partie émergée de l'iceberg

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Références pour ce billet

  1. Mediapart –La commission d'autorisation du médicament: 30 membres, 28 liés à des labos! - 18 janver 2011
    http://www.mediapart.fr/journal/france/170111/la-commission-dautorisation-du-medicament-30-membres-28-lies-des-labos
  2. Le Parisien - Dossier Merck
    http://actualites.leparisien.fr/merck.html
  3. Le Parisien 26 janvier 2010 – Grippe A : à Genève et à Paris, les experts assument
    http://www.leparisien.fr/societe/a-geneve-et-a-paris-ces-scientifiques-assument-26-01-2010-791647.php
  4. Actu-Environnement . com - SERVIER et AFSSAPS : la partie émergée de l'iceberg
    http://www.actu-environnement.com/ae/news/defaillance-systeme-vigilance-11767.php4