Indignez-vous ! de Stéphane Hessel (Essai résistant, 2010)

Publié le 23 janvier 2011 par Florian @punkonline
Avec 500 000 exemplaires déjà vendus, cet essai de Stéphane Hessel a rencontré un beau succès.
Il aborde des thèmes tels l'indignation et la nécessité de résister contre ce qui nous semble injuste, l'Histoire et les deux fatalités qui l'ont marqué durant le siècle précédent : la peur et la "course au toujours plus", l'indifférence, la non-violence, l'insurrection pacifique et son indignation à propos de la Palestine et des conditions de vie difficile des Gazaouis à cause du siège de l'armée d'occupation israélienne. Ce dernier thème lui a valu d'être critiqué par le CRIF (Conseil représentatif des institutions juives de France, institution pro-israélienne fonctionnant comme un lobby), la LDF (regroupement sioniste islamophobe) et les deux grands "penseurs" français pro-israéliens Alain Finkielkraut et Bernard-Henri Lévy.

Il est plaisant de voir de tels essais devenir des best-sellers (même si son prix de 3 euros y est pour beaucoup) aux côtés de BHL qui a de plus en plus de mal à écouler les siens...

Quatrième de couverture :

« 93 ans. La fin n’est plus bien loin. Quelle chance de pouvoir en profiter pour rappeler ce qui a servi de socle à mon engagement politique : le programme élaboré il y a soixante-six ans par le Conseil National de la Résistance ! » Quelle chance de pouvoir nous nourrir de l’expérience de ce grand résistant, réchappé des camps de Buchenwald et de Dora, co-rédacteur de la Déclaration universelle des Droits de l’homme de 1948, élevé à la dignité d’Ambassadeur de France et de Commandeur de la Légion d’honneur !

Pour Stéphane Hessel, le « motif de base de la Résistance, c’était l’indignation. » Certes, les raisons de s’indigner dans le monde complexe d’aujourd’hui peuvent paraître moins nettes qu’au temps du nazisme. Mais « cherchez et vous trouverez » : l’écart grandissant entre les très riches et les très pauvres, l’état de la planète, le traitement fait aux sans-papiers, aux immigrés, aux Roms, la course au “toujours plus”, à la compétition, la dictature des marchés financiers et jusqu’aux acquis bradés de la Résistance – retraites, Sécurité sociale… Pour être efficace, il faut, comme hier, agir en réseau : Attac, Amnesty, la Fédération internationale des Droits de l’homme… en sont la démonstration.

Alors, on peut croire Stéphane Hessel, et lui emboîter le pas, lorsqu’il appelle à une « insurrection pacifique ». - Sylvie Crossman

Les vœux de Stéphane Hessel pour 2011 :