Des commerces à la place des guichets
« Une chose est sûre : ce n’est pas moi qui vais me transférer dans la gare, et ce projet de pharmacie ne verra pas le jour : nous sommes déjà assez nombreux dans le quartier au regard de la réglementation ! », tonne Jacqueline Pujol, installée depuis trente-trois ans au bout du cours de la Marne. « Le dernier qui s’y est essayé a essuyé un refus tout net de ses confrères lorsqu’ils ont été consultés par l’ordre des pharmaciens », complète sa consœur exerçant face au pont du Guit. Du côté de l’ordre des pharmaciens de Bordeaux, c’est la surprise. Outre la possibilité réglementaire et le coût financier d’une localisation dans une gare, l’allure des locaux jouera pour beaucoup. « Nous allons créer un espace accueil et information en rez-de-chaussée, coté nord. Ceci va libérer tout l’espace des actuels guichets, au niveau -1 », indique Philippe Castay. Des surfaces plus réduites sont dévolues à un usage commercial : un coin de l’espace accueil, l’arrière du buffet et de la boulangerie ainsi que l’extrémité sud de la gare, d’où partent les trains vers Arcachon. Cette offre multiservice sera complète en 2013, soit quatre ans avant l’inauguration de la LGV Paris-Bordeaux. La gare Saint Jean devrait alors être foulée par 20 millions de voyageurs par an, au lieu de 10 millions aujourd’hui.•
Karine Ménégoà