Libelul au Live Music Cafe à Bruxelles, le 22 janvier 2011

Publié le 22 janvier 2011 par Concerts-Review

Encore une  Soirée Cerise, initialement prévue au Cuberdon, déplacée au   Live Music Cafe!
Le flyer annonce 20h, douce illusion, on retombe dans le flou le plus chiant pour le début des hostilités, le bar n' a pas prévu de second concert à 22h, donc, on patiente en guettant les clients potentiels. Pourtant à ton arrivée, sur le coup de 8 PM, le bistro était honnêtement garni, le gig pouvait démarrer!
Caca, cette attente interminable devient un calvaire avec à tes côtés le plekpot n°1 des deux côtés de l'Atlantique, le sinistre RickyBilly, présentant tous les symptômes d'une gastro mais, malheureusement, pas d'une extinction de voix.
Un an de purgatoire, c'est de la rigolade, à côté du châtiment imposé par les dieux: rester 90' à subir cette plaie postillonnant allègrement dans tes pavillons.

21h30:  Libelul
fait mine d'entamer le concert.
Direction le fond du zinc, pas de bol, la sangsue te suit frontstage et se colle à toi comme une groupie de Justin Bieber, faut des nerfs à toute épreuve pour ne pas lui coller une beigne...

Le zygoptère champenois n'est pas une demoiselle aquatique, mais un duo composé du créateur /guitariste/chanteur Matthieu Rondeau , un poème en deux rimes ayant étudié chez Manneken Pis (IAD) et de Aliocha Lauwers aux claviers, programming, chant et basse.
Cet insecte bicéphale voltige dans l'indie aérien et élégant.
'We're on the right side' effectivement , c'est moi qui suis du mauvais côté avec l'emmerdeur.
Une programmation discrète, quelques lignes de guitare incisives légèrement postrock, et un doublé vocal séduisant.
Une libellule c'est pas une mouche à merde, pas vrai RickyBilly.
Wat zeg je?
J'aime pas les ordinateurs, où sont les chiottes?
J'espère qu'il restera coincé sur la lunette!
'Screams of nations' la manif est prévue le lendemain, Messieurs les Français!
Une guitare saturée, une basse primesautière et une mélodie mélancolique: c'est bien foutu!

Matthieu à l'acoustique pour le folk épuré ' The endless store', pas aussi commercial que Cocoon mais on peut utiliser le qualificatif 'joli'.
'Reality' nouveau folk soyeux que les fans du groupe chantonnent en background.
'Beasts in a storm' tempête il y a , les animaux sont secoués.
'People Movin' une cover des Shoes, pas les chaussures hollandaises des sixties, ni le powerpop band des Murphy brothers, mais d'amies godasses rémoises .
Un petit côté Puggy, ce folkpop attachant.
'Junkies' même scénario avenant, malgré les connotations William Burroughs.
Une nana de leur connaissance escalade le podium et vient tripoter la table de mix, elle réussit à démolir la balance et à rompre le fragile équilibre.
Bien joué, Joséphine, je te présente RickyBilly!
'Spleen' tendance Muse, suivi d'une rengaine boyscout ' You're our way far away' aux intonations sucrées sur background electro poppy.
'About your life' les Beatles versus Notwist.
'Velvet feel' harmonies veloutées.
Et un alt.country fringant pour mettre un terme à cette agréable prestation ' In the sand'.
C'est le moment de filer à l'anglaise, le comique squatte à nouveau les lieux d'aisance.