Celle qui le saisit et ne peut le nommer (Jean Mambrino)

Par Arbrealettres


Celle qui le saisit et ne peut le nommer,
celle qui se blottit sur son coeur qu’elle espère,
libérant les captifs quand elle est prisonnière,
et se confie avec tendresse au Suppliant,
celle qui tremble de confiance, abandonnée
par le pur amour, dans ce combat sans appui
pareil à un embrassement, oui, c’est bien elle
dont l’essence est lumière au sein noir de la nuit,
trépas qui est passage, et paix de la prière.

(Jean Mambrino)


Illustration: Caspar David Friedrich