Hier, c'était dimanche et qui dit dimanche, dit repas dominical... Et pire que le repas dominical traditionnel, il y a le repas dominical chez les beaux-parents. Ce fameux repas où vous devez vous configurer en belle-fille parfaite. Le repas du dimanche chez les beaux-parents c'est la mort assurée de tous les combats féministes du quotidien!
En effet, la belle-fille parfaite doit aider de bonne grâce sa belle-mère à préparer le repas, tenir des conversations convenues sur des thématiques peu épineuses (pour éviter une éventuelle engueulade), regarder leur fils chéri amoureusement (mais pas trop pour ne pas provoquer de jalousie), toujours faire en sorte que fils chéri soit valorisé (et sous-entendre ainsi : "vous avez vraiment engendré un demi-dieu, je vous suis redevable à jamais"), assurer que vous leur ferez (très bientôt) une belle descendance... Bref, tout ce que j'aime faire! Et j'aime encore moins le faire quand je me sens forcée. Le cher et tendre dit que si j'avais moins un esprit de contradictions on s'en sortirait peut-être mieux!
Mais en fait, le cher et tendre est un vrai hypocrite car la vérité est qu'il adore que je dise tout haut ce qu'il pense tout bas... Hier midi, je l'ai senti jubiler quand j'ai dit à son petit frère pour je ne sais plus quelle raison (mais sûrement une bonne): "c'est dommage à 23 ans d'avoir des habitudes de vieux garçon"! Je sais que dans ces moments là, même si il prend l'air un peu gêné et outré pour la forme, il m'aime plus que jamais! C'est plus facile pour lui, il ne passe pas pour le mauvais fils et en même temps il entend dire ce qu'il adorerait prononcer! Il passe, au pire, pour le fils chéri qui a mal choisi sa femme mais ceci sera tempéré par des propos du type "elle le vampirise complètement, le pauvre". En tout cas, pour ma part, je préfère largement être dans le rôle de la belle-fille indigne que dans celui de la belle-fille parfaite, c'est beaucoup plus sympa à interpréter!
On dit tout le temps qu'on ne choisit pas sa famille, mais on ne choisit pas sa belle-famille non plus... Statistiquement ça fait quand même beaucoup de personnes que l'on ne choisit pas : entre tata Janine qui pique, tonton Bernard qui fait des blagues grasses, le beau-frère vieux garçon, la cousine fo-folle, on n'est pas rendu! Avant de se lancer corps et âme dans une relation, on devrait songer à mettre en place l'interrogatoire "dis moi quelle est ta famille?". Bon, ceci dit, si le cher et tendre avait fait ça pour moi, je pense que je serai restée seule à jamais...
Ma chère Indispensable, qui peut être une grande philosophe, me disait hier matin à ce propos (oui je l'ai appelée avant de partir pour lui raconter mon profond désarroi) ce fameux proverbe : "le mariage, ce n'est pas la mer à boire, c'est la belle-mère à avaler". L'Indispensable sait toujours trouver les mots justes, c'est ce qui la rend indispensable d'ailleurs!
Bon début de semaine à tous!