Au revoir mon Smirnoff …

Publié le 27 janvier 2011 par Smirnoffette

Après un peu plus de 6 ans passés en notre compagnie, notre petit chat s’est envolé.

Lundi dernier au matin, alors qu’il était jusque là en pleine forme, il a sauté du canapé comme sur le coup de la douleur et s’est réfugié dans sa niche. Flo qui était avec lui a cru à une crampe ou à un faux mouvement. Un quart d’heure plus tard, je l’ai entendu miauler bizarrement depuis mon lit. Je l’ai donc sorti de sa cabane et on s’est aperçu que ses pattes arrières ne le portaient plus. On a foncé chez le véto qui a diagnostiqué, après une échographie, une thrombose due à une cardiomyopathie. Il s’agit d’un caillot, expulsé par le cœur devenu trop gros et qui bat mal, qui part dans une artère, se coince et bloque la circulation du sang. Dans le cas de Smirnoff, le caillot s’était coincé au niveau de l’embranchement des artères fémorales. Du coup ses coussinets étaient pâles et froids. On nous avait dit en France qu’il avait un souffle cardiaque léger mais jamais nous aurions pensé que son cœur était si abimé. Comme il ne souffrait pas, le véto nous a proposé d’essayer de le sauver. On a donc commencé un traitement à l’aide de piqures d’Héparine toutes les 8h et de comprimés vasodilatateurs. Au bout de quelques jours, ses coussinets se sont réchauffés et ont repris des couleurs. Smirnoff gardait le moral, buvait tout seul et faisait pipi dans sa caisse (mais avec un peu d’aide). Quand nous avons revu le véto jeudi il était optimiste. Le WE s’est bien passé et après quelques séquences de gavage, mon petit père remangeait doucement quand je lui donnais la becquée dans une petite cuillère. Notre moral commençait à s’améliorer, on y croyait ….

      

Malheureusement lundi son état s’est dégradé. Il semblait fatigué, abattu. Il refusait de manger. Son souffle paraissait plus difficile. Vers 3h du matin, je l’ai entendu respirer bruyamment. Je me suis donc levée pour essayer de le soulager en le massant, caressant … Ses pattes se sont refroidis à nouveau. Vers 4h30, il s’est mis à paniquer, miauler de peur ou de douleur. Avec Flo, on a essayé de le rassurer en le couvrant de baisers et de caresses, en lui parlant. Un quart d’heure plus tard c’était fini. Il était parti. Que c’est dur … il nous manque tellement !

                              

Il est arrivé dans nos vies en septembre 2004, au moment de l’emménagement dans notre nouvel appartement à Grenoble. C’était un petit chaton aux grandes oreilles et au long museau très attachant. Je suivais encore mes études et avais beaucoup de temps libre donc il avait pris l’habitude de faire la sieste niché sous mon aisselle. C’était un grand fan de chasse à la mouche et, dans ses moments de folie, il parcourait notre couloir en bondissant d’un mur à l’autre. Quand j’avais des cystites et que je tentais de faire passer la douleur dans mon bain, il restait à me veiller, couché sur le bord de la baignoire.

    

Au moment du départ pour les US, il a passé 12h dans son sac de transport sans broncher. Il a découvert la moquette et s’est habitué à ce nouvel appartement. Il a été mon compagnon, mon confident et m’a permis de supporter ses longues journées seule quand Florent travaillait et que l’éloignement de mes proches me pesait. Il dormait la nuit contre ma tête et me réveillait par des bisous et des petits coups de tête quand je trainais trop au lit. Il m’a veillé en début de grossesse quand je ne pouvais pas quitter mon lit. Quand j’avais des nausées, il avait des hauts-le-cœur à côté de moi.

       

Demain, nous devrions récupérer la petite boite de bois qui contient ses cendres. Je ne pouvais pas me résoudre à le laisser aux USA quand nous rentrerons …

    

Rien ne le remplacera, son départ laisse un vide immense … On ne l’oubliera jamais. Je sais que le temps apaisera notre peine mais pour l’instant je me sens bien seule la journée et les habitudes sont dures à changer.

Au revoir mon gros bébé … je t’aime.