Franck Thilliez – La forêt des ombres

Par Pikkendorff

Première page, quinze lignes, quinze mots : “fracassa, s’écroulait, errait, sang, douleur, hurlait, tourbillons, lacérée, ciseaux, amour, affront, jamais, rage, frénétiquement, morte, spectres.” 

Le ton est donné. Un thriller, un vrai.

David Miller, un thanatopracteur-écrivain est invité avec sa femme, Cathy, à venir écrire un thriller dans un chalet de la Forêt Noire par Arthur Doffre, riche et handicapé, accompagné de la jeune Adeline.  “Monsieur, Madame Miller, je vous présente…TotenBauernhof…la ferme des morts.”  Le thème se révèlera être le Bourreau 125, criminel en série mort il y a vingt-sept ans.

Huis-clos psychologique écrit et composé avec une maitrise admirable ; le tourbillon des personnages et des évènements n’en finit pas de tourner sur lui-même ; les personnages et le lecteur sont soumis à une tension extrême ; le sommeil n’est plus permis ; l’inquiétude et la peur règne.

Franck Thilliez démontre une grande technique rendant discret ou invisible au lecteur les ficelles qui font de ses phrases, de ses chapitres, de ses personnages et de son intrigue un piège parfait pour celui qui oserait ouvrir ces pages à 21h30…“Les lynx…Frantz…Christian…La Chose…L’étau se resserrait.  Dangereusement…”

  • Il resta là, seul, dans la nuit.
  • Il souriait.
  • La peur ne se fuit pas.  Elle se vit.
  • Et il adorait ça.

Une recommandation de Madame Charlotte, grand merci !

Site de l’auteur cliquez ici, Fleuve noir, Pocket, 366 pages, 2006