Majin and the Forsaken Kingdom – La quête d’un monster velu sur Facebook

Publié le 31 janvier 2011 par Tiza

Majin and the Forsaken Kingdom est un de ces jeux que j’aime considérer comme un petit trésor caché. Ce n’est pas un de ces jeux qui fait la une de jeuxvideos.com, et encore moins un jeu qui a eu autant de budget que le dernier film de notre ami Christopher Nolan. Majin and the Forsaken Kingdom est un jeu qu’on découvre par un proche qui a lui-même été charmé, ou par hasard en fouinant chez notre revendeur préféré. D’ailleurs il m’est arrivé plus d’une fois de le sortir de l’un de ces bacs poussiéreux classés par lettre (vous trouverez donc Majin sous la lettre M, oui !), et de le placer à côté du dernier Call of Duty (ou dessus, dépendant de mon humeur).

Bon, j’avoue que je ne suis sans doute pas des plus objectives car ce jeu était mon tout premier bébé de projet à mener chez Namco Bandai. Oui, mon but était de tester un peu quelques un des leviers marketing de Facebook dans l’optique de les appliquer prochainement sur nos futures grosses sorties.

Et donc, qu’ais-je appris ?

Du Community Management au jour le jour

Pour donner vie à la page, j’ai organisé une série d’animations un mois avant le lancement du jeu. L’objectif ici était vraiment d’impliquer les fans le plus possible tout en leur faisant découvrir les qualités du jeu. (Oui, car au premier abord, on passe assez facilement à côté du genre de jeu que peut être Majin). Pour ce faire, je publiais régulièrement de nouvelles vidéos, des screenshots et même des artworks du jeu, dont la plupart étaient des exclusivités Facebook, pour ainsi encourager le partage et le feedback. (D’ailleurs je vous conseille de jeter un oeil sur les fonds d’écrans qui ont été faits pour la nouvelle année)

La création d’une application et sa promotion

Bien sûr, on a beau avoir le meilleur community management du monde (ahum), il ne se suffit pas à lui-même, surtout lorsqu’on a à faire avec un jeu méconnu du tous avec un budget de communication plutôt limité.

Une partie de ce budget a d’ailleurs été consacré au développement d’un petit jeu « viral » visant à recruter et fidéliser les fans. Bien qu’étant une bonne initiative, beaucoup de mécanismes viraux manquaient à l’appel pour que cette application soit réellement un succès. (J’vais pas dénoncer, mais l’appli a été développée avant mon arrivée, donc… S’pamafaute !)

En amont de cette application, nous avons investi dans le fameux « Facebook Advertising » pour donner la première impulsion quant au recrutement de fans. Un succès plus que surprenant, vu qu’en moins d’un mois le compteur de fans à augmenté de 5000 fans (en sachant que c’était la seule action de communication menée pour promouvoir cette fan-page).

Et donc ?

Et donc, aujourd’hui nous recrutons en moyenne 3000 fans par mois, et avons environ 13 000 fans au total. Certes, ce n’est pas non plus la lune, mais pour un jeu nouveau et inconnu, je crois qu’on peut quand même voir ça comme un succès. (Et puis moi de toutes manières, je suis fière, na !)

Cette petite expérience nous/m’a permis de gagner en compétences en ce qui concerne l’utilisation des leviers marketing de Facebook ainsi que de tester leur efficacité, ce qui nous permets aujourd’hui de les intégrer pleinement dans nos stratégies marketing pour le lancement de nos futurs jeux.

(Et bosser sur ce projet m’a aussi permis de découvrir ce petit bijou de jeu qu’était Majin and the Forsaken Kingdom, qui ne paie pas de mine, pour lequel je n’aurais même pas daigné prêter mon attention avant, mais qui au final est quand même plutôt pas mal Comme quoi, il existe encore des petits jeux à petits budgets qui sont meugnons et qui valent la peine sous ce tas de blockbusters gonflés à la testostérone !)