Voilà un article de TorrentFreak que j'ai bien apprécié, je l'ai donc traduis afin que le plus grand nombre en profite.
Article source, en anglais : Extremists on Both Sides Means Piracy War Goes On Forever
La traduction est relativement littérale, je me sentais pas de passer 2 heures sur une version de ce texte.
La guerre du piratage numérique est restée à petit échelle pendant de nombreuses années, mais avec l'émergence de Napster et ses ancêtres, il était inévitable que l'industrie du divertissement réagirait violemment. Mais cette (op)pression de l'industrie du divertissement s'accompagne également d'une haine violente et publique de la part des plusieurs groupes, dirige vers ceux qui violent les libertés, surtout sur Internet, dans le seul but de préserver leur business model. Il en découle que la majeure partie des personnes "pirates" sont pris dans le feu croisé entre les deux camps qui seront toujours en guerre. Mais la paix est possible.
Quand il s'agit de la "menace pirate", l'industrie du divertissement aime dessiner des lignes et angles de bataille clair.
D'un coté réside la musique, le cinéma et ses créatifs, agonisants et pleurants sur leurs derniers chef-d'oeuvres. Leur dur travail apportera plaisir et bonheur à des millions de personnes, créant des emplois de partout et soutenant l'économie comme jamais. Si vous voulez rejoindre une équipe de mecs géniaux et honnêtes, alors vous être du bon coté.
Cependant, si vous préférez les forces du Mal et aimez passer votre temps à pirater, voler et frauder sur Internet, l'équipe d'en face a le profil. Ces minables parasites ne contribuent à rien de bon, à la place ils empilent des milliers de DVD chez eux sans une ombre de pensée ou remords pour quiconque en dehors d'eux-même. Ils ne dépensent jamais leur argent, ruinent l'industrie du divertissement et l'économie en général, petit à petit, octet par octet, à chaque fois qu'ils se connectent sur Internet.
Pas besoin d'être Einstein pour comprendre que si le problème du "piratage" est ainsi défini, avec les gentils d'un coté et les méchants de l'autre, arriver à un compromis est improbable. En réalité, la situation devrait être expliqué avec bien plus de nuances, afin d'inclure la réalité du monde du partage et prendre en considération la vaste majorité des personnes, qui se trouvent entre les deux extrêmes.
Mais ne nous voilons pas la face pour autant. Il y a des personnes qui n'achète rien, absolument rien. Ils ne paieraient même pas leur accès TV satellite, voir piraterait un accès Internet voisin pour éviter de payer un abonnement Internet.
Mais identiquement, il y a également des fous furieux au sein de l'industrie du divertissement qui pense que un jour il sera possible, à force de pression, lobbying et agressivité, de forcer chaque personne à payer pour le moindre bout de culture, et non pas une fois, mais autant de fois que possible.
En prenant en compte ces points de vue séparés par un gouffre, il est pas surprenant que le piratage ai tourné en une véritable guerre rangée. Cependant, comme lors de chaque guerre, des millions de personnes sont pris en tenaille au milieu des deux camps, et bien que prenant peu à peu position pour un coté, ils ne méritent ni envient d'être inclus dans un débat d'extrêmes créé par un immobilisme de part et d'autre.
L'autre réalité est que, de près ou de loin, les millions de personnes coincées dans le feu croisé dans cette guerre sont des "pirates", à un degrés plus ou moins élevé. Il est très difficile de faire perdurer nos trains de vie et habitudes actuels sans violer les droits d'auteurs de quelqu'un à un moment ou l'autre. Des millions de personnes téléchargent de la musique ou des films ici et là, ou récupère le dernier épisode de telle ou telle série en BitTorrent car il a été diffusé à un mauvais moment ou dans un pays étranger.
Mais ces mêmes personnes achètent et financent également la musique et le cinéma. Ce sont des téléspectateurs réguliers, ils vont au cinéma, achètent de la musiques dans une grande variété de formes, ils vont à des concerts, achètent le derniers objet à la mode passé lors d'une pub à la télé, pub avec d'ailleurs le dernier tube de Beyonce en arrière plan qu'ils se sont empressé d'acheter sur iTunes. Ils achètent des DVD, des logiciels, des magazines, des livres.
L'an dernier, une personne m'aidant pour un de mes articles déclara "tu dois être un des pirates les plus endurcis du monde", et fut surpris de savoir qu'en fait, je dépense pas mal d'argent dans toutes sortes de médias. Ce n'est pas parce que les gens ont les moyens et les possibilités de pirater qu'ils le font systématiquement.
Quoi qu'il en soit, pour ceux qui ont rien qu'une unique fois préféré une visite de The Pirate Bay à la place de la FNAC, l'industrie du divertissement les étiquette presque comme de la racaille sous-humaine. Mais des millions d'entre nous savent que les contours de la guerre du piratage n'ont rien d'aussi évidents et clairs que veulent le faire croire les lobbyistes industriels.
Nous ne sommes pas non plus à l'aube d'un désastre. Tant que la majorité écrasante des gens continue de comprendre qu'ils ne peuvent pas non plus tout télécharger / pirater systématiquement et qu'un minimum de dépense dans les produits du divertissement est nécessaire pour que celui-ci survive, tout ira pour le mieux.
Cependant, si l'industrie du divertissement continue à maintenir sa position actuelle ( c'est à dire qu'ils ont droit aux innombrables milliards de revenues, et ce quoi qu'il en coûte ), qu'il n'y a pas de juste milieu, que toutes les personnes ayant déjà téléchargé sont l'incarnation du Mal Absolu et doivent être contrôlés, surveillés, limités dans leurs actions , alors il ne faudra pas s'étonner de voir de moins en moins de personnes aux positions modérées et donc bien plus d'extrémistes.
La paix réside dans le juste milieu, celui des pirates modérés. Si les deux extrêmes persistent à tenir leurs positions sans évoluer, nous nous dirigeons vers un bras de fer continuel qui ne pourra être gagné.
//Enigmax