Le prix de vente de l’énergie nucléaire divise les acteurs du secteur

Publié le 01 février 2011 par Lenergiedavancer @Fil_energie

Censée entrer en application au 1er juillet, la loi sur la Nouvelle organisation du marché de l’électricité (Nome) va contraindre EDF à vendre jusqu’à un quart de la production de ses centrales nucléaires à ses rivaux : GDF Suez, Eon, Poweo, Direct Energie, etc. L’électricien tricolore pourrait le faire à un prix inférieur que celui qu’il espérait.

Paul Champsaur, ancien président de l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep), à qui le gouvernement a confié une mission sur la fixation du prix auquel EDF devra céder une partie de son électricité nucléaire à ses concurrents, devrait proposer un prix allant de 37,5 à 38,8 euros par mégawattheure (MWh)

Ce prix évoqué par Les Echos est largement inférieur à celui que réclame EDF, dont le PDG, Henri Proglio, estime que vendre à moins de 42 euros/MWh revient à du « pillage ». En revanche, il est supérieur au prix demandé par GDF Suez et son patron, 35 euros/MWh.

La Nome laisse la liberté au législateur de fixer le prix de vente et précise seulement que ce prix doit refléter les « conditions économiques de production » des centrales nucléaires et qu’il devra être « en cohérence » avec un tarif spécifique aux entreprises, le Tartam (Tarif Réglementé Transitoire d’Ajustement au Marché).

Le niveau du prix de revente de l’électricité d’EDF à ses concurrents continue donc à faire débat. La balle est maintenant dans le camp du gouvernement.

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Mots-clefs :électricité, nucléaire, prix