Orhan Tekelioglu, spécialiste de la culture populaire, professeur de communication à l’université de Bahçessehir à Istanbul : C’est nationaliste, plutôt à droite, en partie religieux… Donc oui, il y a un positionnement politique très clair. Et il y a aussi un message anti israélien et anti américain… Ca rend cette série très politique.
A la sortie de ce cinéma d’Istanbul, les fans de la série ne sont pas déçu.
Hazim, 18 ans : C’était super ! C’est un des meilleurs films que j’ai vu, c’est plein d’action et d’émotion.
Turgay, 20 ans : J’ai beaucoup aimé, je pense même revenir le voir… Y’a rien d’exagéré. Ce que fait Israël à la Palestine est absolument inadmissible et je pense que ça le raconte très bien.
L’affaire du Mavi Marmara, dont l’attaque a été reconstituée en préambule de l’histoire principale, s’ajoute à la solidarité turque à l’égard de la cause palestinienne… autant de raisons qui devraient assurer le succès commercial du projet.
Mais l’équipe du film se défend d’avoir voulu réaliser un coup marketing.
Necati Sasmaz, alias Polat Alemdar, héros de la Vallée des Loups – Palestine : C’est quelque chose qu’on a fait avec conviction, en connaissance de cause. On a gagné de l’argent avec la série, on va sans doute aussi en gagner avec le film. Mais ce qui est bien c’est que nous avons fait un beau film qui donne une voix aux opprimés, et que le monde va entendre.
Ce sont avant tout les mitraillettes que l’on entend dans la Vallée des Loups… En moins de deux heures, le héros et ses compères, aidés par des Palestiniens, vont massacrer tout un régiment de soldats israéliens.
La sortie du film intervient dans un contexte diplomatique déjà difficile entre la Turquie et Israël, et ne devrait pas manquer de susciter des réactions à Tel Aviv.
CENGIZ AKTAR, spécialiste des relations internationales : Je pense que Israël dans ce film va voir, et dans le ramdam qu’on fait autour de ce film, une nouvelle démonstration de la posture antisémite que la Turquie toute entière est en train d’adopter.
La Vallée de Loups – Palestine, sortira également dans dix pays européens et une vingtaine de pays du monde arabe. En Allemagne il sera interdit aux moins de 18 ans, les autorités allemandes de régulation du cinéma l’ayant jugé « violent » et « propagandiste
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