Viva Maria

Publié le 04 février 2011 par Petistspavs

Non, ce n'était pas la fille de Romy, ni sa mère Magda. Elle ne dirigeait pas non plus un des derniers Big Bands de jazz, ça c'est une homonyme.Et puis elle est morte. C'est con, j'ai l'impression cafardeuse que toutes sortes de choses et de personnes qui ont fait ma jeunesse se barrent. Maria Schneider avait incarné, et c'est peu dire, la femme libre et sexuellement épanouie du Dernier Tango à Paris, sublime partenaire du ténébreux et très beau Marlon Brando (et de Jean-Pierre Léaud, dont elle joue la petite amie, veinard !). On l'a généralement réduite à cela, mais c'est oublier un peu vite qu'elle a participé activement à la grande aventure du cinéma vivant, prêtant son allure folle, sa beauté pleine et incandescente à, entre autres, Antonioni (Profession reporter, avec Jack Nicholson), René Clément (La Baby sitter), Philippe Garrel (Voyage au jardin des morts), Jacques Rivette (Merry-go-round, dans lequel elle impose le très wharolien Joe Dalessandro), Luigi Comencini (L'imposteur) ou Cyril Collard (Les nuits fauves).
Je choisis pour illustrer ce billet la photo qui, ce matin, provoquait joyeusement et une dernière fois à la Une de Libération.