Megamind

Par Carbro40

04 février 2011

MEGAMIND

DreamWorks ne chôme pas ces temps-ci en matière de films d’animation. Après un Dragons salué par la critique, le studio de S.K. et G. a sorti Shrek 4 et Megamind. Il semblerait que le studio devrait davantage se concentrer sur la qualité de ses films que sur la quantité car à part Dragons (pas encore vu, mais les échos sont excellents) les autres films sont largement perfectibles.

Tout d’abord le héros est un méchant...comme dans Moi Moche et Méchant, troublante coïncidence entre deux films d’animation sortis avec très peu de semaines d’intervall. Le film DreamWorks, avantagé par son budget, est nettement plus beau visuellement, surtout pour le visage de Megamind, qui est parfois troublant de réalisme. Autre petit problème, le sujet a une odeur de déjà-vu avec les excellents Indestructibles, des rivaux Pixar.

Le hic dans le principe de cet anti-héros est qu’on ne croit pas une seule seconde à sa soit-disant méchanceté. A part dans sa première apparition avec son sourire en coin et son air de défi à la manière du Joker d’Heath Ledger, on voit un méchant de dessin-animé c’est-à-dire une personne avec des habits de méchants mais gauche, gaffeur et pas mauvais dans le fond. Je crois que le studio aurait du être plus audacieux et plus original dans le traitement du personnage. Le changement de personnalité du personnage à travers le film est donc prévisible.

On est dans un DreamWorks donc il y a de l’humour. Pas terrible...encore une fois. Quelques gags sortent du lot mais les autres sont lourds et prévisibles. On est bien loin des rires shrekiens. Quelle horreur de remarquer la voix de Kad Merad à chaque instant du film, et à la supporter pendant 1h30. Franck Dubosc s’en sort mieux car sa voix faussement mielleuse se prête bien à Métro Man. Et pis, on l’entend pas trop.
Pendant le film, on se fait suer parce que c’est pas drôle, tout est lourd, déjà vu : on veut que ça finisse ! Surtout quand on est dans le passage du film «grosse baston», où les immeubles partent en morceaux, les voitures volent...Ereintant ! (Vous remarquerez la p’tite référence au 9.11, quand le méchant veut détruire le «symbole de la ville»).

En plus, ils essayent de t’acheter à la fin en balançant une musique ultra-connu, où ils ont du abouler le chéquier. Je comprends pas l’engouement des critiques devant ce film, qui se veut adulte en prenant simplement une ville contemporaine comme décor, et en ayant quelques scènes d’émotion mais étant un film d’une lourdeur incroyable. Mon année ciné 2010 avait bien commencé avec Invictus, elle se finit mal avec Megamind.

En bref : On se retrouve devant un DreamWorks juste passable, moins nul que Madagascar 2 mais un peu le même style. Revoyez les Indestructibles !

Evitez !

Note :

  • MEGAMIND : Une affiche et une bande-annonce
  • TREE OF LIFE : La bande-annonce, enfin
  • DREAMWORKS où le fric est roi
  • Quelques affiches de dessins-animés...
  • Quelques bande-annonce...