Rennes 1-0 PSG : Une impression de déjà vu

Publié le 06 février 2011 par Supra

Pour la cinquième saison consécutive, le PSG s’est incliné à Rennes (1-0), toujours sans marquer le moindre but. Et encore une fois, Nicolas Douchez a été l’homme du match.

Il y a des scénarios qui semblent écrits à l’avance. Des matches dont l’issue est prévisible. L’affiche Rennes-PSG rentre dans cette catégorie. Pour la cinquième fois consécutive, cette rencontre a accouché d’une victoire des locaux. Et pour la cinquième fois consécutive, Paris n’a pas trouvé le chemin des filets. Ce n’est pourtant pas faute d’avoir essayé.

Un premier acte 100% rennais

Après ses déconvenues à Sochaux (5-1) en championnat et contre Reims (3-4, a.p) en Coupe de France, le Stade Rennais voulait rebondir. La réception du Paris Saint-Germain, concurrent direct aux places européennes, était l’occasion idéale. D’entrée, les Rennais prenaient le match en main. Leur pressing haut gênait considérablement les Parisiens qui ne parvenaient pas à relancer correctement. Récupérant les ballons très hauts, les coéquipiers de Danzé, capitaine d’un soir en l’absence de Mangane, se montraient les plus dangereux. Le duo Tettey-Brahimi affolait la défense parisienne, à l’image de Sakho, étonnamment fébrile. Sans doute se souvenait-il de ses deux buts contre son camp contre cette équipe bretonne (saison 2007-2008 à Rennes et 2008-2009 à Paris, ndlr). De plus en plus sur le reculoir, Paris pliait puis rompait. Suite à une belle chevauchée dans l’arrière-garde parisienne, Brahimi trompait Edel d’une frappe de l’extérieur du droit et se rappelait au bon souvenir de l’un de ses clubs formateurs (1-0, 19e). Malgré quelques timides réactions de Bodmer (21e), Giuly (29e) et Jallet (34e), Paris n’arrivait pas à imposer son rythme. Ce qui n’empêchait pas Frédéric Antonetti de s’emporter et d’être expulsé par Laurent Duhamel en fin de première période (42e).

Douchez éteint Paris

Des tribunes, le coach rennais voyait son équipe repartir sur les mêmes bases à l’entame de la seconde période. Mais après quelques minutes de flottement, Paris sortait enfin de sa coquille. Totalement dépassé en première période, le milieu parisien prenait enfin le dessus. Chantôme allumait la première mèche d’une belle frappe du droit repoussée par Douchez dans les pieds de Giuly qui trouvait le petit filet (56e). Parfaitement lancé dans la profondeur par Bodmer, le lutin parisien poussait trop loin son ballon et été gêné par la bonne sortie de Douchez ainsi que par le retour de Théophile-Catherine (58e). Très peu mis à contribution en première période, le portier rennais sortait le grand jeu à l’entame du dernier quart en repoussant d’un arrêt réflexe du pied une frappe de Hoarau, bien servi aux six mètres par Nenê (74e). Dans la foulée, Rennes avait l’occasion de faire le break suite à un gros travail de Tettey mais la frappe de Camara échouait sur le poteau d’Edel (77e). Dans le temps additionnel, Nenê était proche de l’égalisation mais sa frappe croisée était repoussée du bout des doigts par Douchez (91e). L’ancien gardien du TFC était finalement battu mais Maurice était, à juste titre, signalé en position de hors-jeu (93e). Le stade de la Route de Lorient ne réussit décidément pas au PSG qui «a vraiment du mal à négocier les tournants du Championnat...» dixit Armand. Paris qui voit d’ailleurs Rennes, troisième, revenir à son contact.

L’analyse

Alors qu’elle n’avait encaissé que 12 buts en 20 matches de championnat, la défense rennaise a sombré à Sochaux et contre Reims. Contre Paris, elle a su retrouver sa solidité malgré les absences de son capitaine Mangane et d’Apam. Théophile-Catherine a été impérial tandis que, sur son côté droit, Danzé a parfaitement contenu Nenê. Mais si Rennes a su garder son but inviolé, c’est en grande partie grâce à Douchez, auteur de quelques parades de grandes classes en seconde période. Grâce à un pressing très haut, les Rennais ont asphyxié les Parisiens au milieu de terrain en première période avant de jouer en contre au retour des vestiaires. Devant, le duo Tettey-Brahimi a été à l’origine de la plupart des occasions rennaises.

Côté parisien, Antoine Kombouaré avait décidé d’innover. Enfin, pas vraiment puisqu’au lieu de son habituel 4-4-2, il avait choisi de disposer ses joueurs en 4-2-3-1, avec Bodmer en soutien de Hoarau et Erding sur le banc. Déjà utilisée à plusieurs reprises cette saison, cette formule avait souvent était convaincante. Problème, les Parisiens ont perdu la bataille du milieu de terrain, la faute notamment à un Makelele totalement hors du coup. Quand Paris a enfin réussi à prendre le contrôle du match, Bodmer a pu faire observer sa qualité de passe et sa vision du jeu. Pas suffisant. Les entrées d’Erding (67e), Maurice (79e) et Ceara (85e) n’ont quant à elles rien apporté. Mais surtout, alors que les Rennais semblaient au bord de la rupture, les Parisiens n’ont cessé d’envoyer de longs ballons en direction de Hoarau dont les déviations ont rarement abouti, ses partenaires ne les anticipant pas ou mal.