Des chefs pas toujours au top

Publié le 08 février 2011 par Poclatelephage
En attendant que Christian Constant vienne travailler à quelques mètres de chez moi, je me contente de l'observer dans « Top Chef », la seule émission de télé-réalité que je peux me mettre sous la dent en ce moment.

Comme toujours, j'ai été charmée par les épreuves d'hier soir, à l'exception peut-être de celle mettant en scène des rugbymen et des pâtes...
En ouverture, les candidats ont du cuisiner un pique-nique contemporain avec les mets d'un frigo classique. Pour ceux qui ne connaissent pas encore le blog de ma femme (je ne cautionne pas le pain noir), je peux vous dire que nous avons été extrêmement surprises en découvrant ce que compte un frigo lambda selon M6. Petite difficulté supplémentaire, en plus de « sublimer » des mets du quotidien, les candidats devaient se débrouiller pour trouver de contenants. Ils ont donc découpé des boîtes de jus d'orange, utilisé des bouteilles en plastique, des pots de yaourts et même des conserve.
A ce petit jeu, Paul Arthur, dont j'adore le prénom, pourtant sur la sellette la semaine dernière, et Stéphanie, sont arrivés ex æquo, et c'est finalement le garçon qui a gagné la première immunité du jeu et le droit de voir ses recettes figurer dans un magazine people féminin, dont on doit taire le nom.
Les candidats ont ensuite été scindés arbitrairement en deux groupes, eux-mêmes subdivisés en deux, pour aller soit nourrir des grands sportifs exigeants ou gaver de sucre des gamins.
A ce moment là du jeu, je ne peux pas m'empêcher de m'interroger sur la composition des équipes. Pourquoi Fanny, plutôt psychorigide et sérieuse, a-t-elle été ainsi obligée de se fader Alexis, le cadet de l'aventure, brouillon et inorganisé, tandis que le très prétentieux Renan devait gérer un camarade de jeu beaucoup plus fiable ?
J'imagine que ça fait de jolies images à l'arrivée quand la jeune femme prend en main le padawan...
Cette épreuve des pâtes ne m'a guère captivé et j'ai trouvé son résultat relativement imbécile, puisque dans une version revisitée et trash de « l'école des fans », tout le monde a perdu, puisqu'il fallait faire le consensus auprès des chefs et des sportifs. D'ailleurs, la star du jour, Sébastien Chabal, n'a pas dégusté les pâtes cuisinées par les futurs « top chefs ».
L'autre épreuve a amené les cuisiniers à concocter un goûter d'anniversaire pour des enfants de sept ans. Je n'imagine pas dans quel état les gosses ont terminé après avoir dégusté le buffet de l'équipe d'Abraham, le mexicain, qui a parsemé de bonbons absolument tous les gâteaux, et celui de l'équipe de la battante Stéphanie, tout aussi chargé en sucre.
J'ai cru un instant que tous les candidats allaient participer au repêchage, mais mystérieusement les enfants et les chefs sont tombés d'accord pour favoriser l'équipe majoritairement féminine, comptant la déjà favorite Stéphanie.
Nous avons donc assisté à une épreuve de la dernière chance avec sept candidats au top d'eux-même qui ont pourtant présenté des entrées chaudes, dignes de candidats d'un « dîner presque parfait », sans les noix de Saint-Jacques toutefois. Trois candidats se sont distingués de la masse par leur niveau bas. Alexis, le toulousain, a ainsi réussi à servir un oeuf dur au lieu d'un oeuf mollet aux chefs. A se demander ce qu'il fout là...  Abraham a, lui, proposé une salade en tant qu'entrée chaude et Matthieu, le futur éliminé, a payé cher son risotto.
Comme l'an dernier, certains candidats semblent clairement là pour faire de la figuration, tandis que le groupe des favoris se dessinent. Comme Guislaine Arabian, je me félicite du bon niveau des filles, qui prennent les choses en mains et prennent les garçons pour leurs commis.
Alalalala, « Top chef » pourrait vraiment être une émission au top sans les musiques emphatiques qui dramatisent le propos, les présentations des candidats qui la tirent vers le bas et sa durée.
 
Oh une dernière question, il sert à quoi Cyril Lignac dans cette émisssion ?
 
[NDLA : Je remercie les courageux volontaires, très peu nombreux, qui ont accepté de communiquer sur leurs vices télévisuels...]