En matière de dépenses médicales, le cancer représente malheureusement un poids considérable pour la Sécurité Sociale ainsi que les mutuelles santé. En effet, cette maladie est particulièrement vigoureusement et nécessite des visites médicales ainsi que des traitements s’inscrivant dans la durée au regard du risque élevé de rechute. Par voie de conséquence, le cancer est devenu une véritable cause nationale parce qu’il tue encore trop de Français et engendre des dépenses considérables à l’Assurance Maladie. Or si la première vocation de la lutter contre le cancer réside naturellement dans la volonté de soutenir les malades et de les inciter à adopter une démarche en corrélation avec les exigences imposées par ce fléau, il convient également d’indiquer que cela présente une dimension financière. A cet égard, il nous appartient de ne pas envisager cette problématique exclusivement sous le prime de l’aspect humain, mais s’il est encore une fois le plus important. C’est pourquoi, les mutuelles santé, les pouvoirs publics ainsi que l’Assurance Maladie s’efforcent désormais de privilégier la prévention, d’autant qu’elle permet annuellement de diminuer de manière significative le nombre de décès liés au cancer.
Dès lors à l’occasion de la journée de lutte contre le cancer qui s’est déroulée, le 4 Février dernier, la Secrétaire d’Etat chargé de la Santé , s’est rendue ce jour au Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC), organisme rattaché à l’Organisation Mondiale de la santé et basé à Lyon. Ainsi après une présentation du Centre et de ses activités par Monsieur Christopher WILD, Directeur du CIRC, la visite a porté sur le rôle et le travail des Monographies du CIRC sur les risques inhérents aux agents environnementaux cancérogènes pour l’Homme (pesticides, radon, arsenic…). En outre, la Ministre a également visité le laboratoire du Centre, qui abrite 500 000 échantillons tissulaires, et a pris connaissance de l’étude prospective EPIC (European Prospective Investigation into Cancer and Nutrition) sur la nutrition et le cancer en Europe. Par ailleurs avec cette visite, Nora BERRA a souhaité mettre plus particulièrement l’accent sur la recherche relative aux risques comportementaux et environnementaux dans le domaine des cancers. Elle a ainsi rappelé que 13 projets ont été sélectionnés en 2010 par l’ANSES, en association avec l’INCa, dans le cadre du Programme national de recherche en environnement-santé-travail (PNREST). Un colloque international sur la question des risques environnementaux et comportementaux face aux cancers, piloté par l’ANSES, en collaboration avec l’INCa, est également en préparation pour 2011.