Des Camerounaises prostituées via le Net

Publié le 10 février 2011 par 237online @237online

Écrit par 237online.com   

Jeudi, 10 Février 2011 02:03

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Les annonces diffusées sur plusieurs sites avaient du succès. L'instigateur et une fille sont arrêtés.
La prostitution ne se passe pas que dans la rue. Les clients à la recherche de prestations plus intimes fréquentent des sites Internet spécialisés. Mais ils ne sont pas seuls à surfer sur la toile. Les policiers de la brigade du proxénétisme de la Sûreté départementale traquent les annonces coquines pour tenter d'identifier les adresses électroniques et interpeller celles et ceux qui se cachent derrière un IP (Internet protocol) attribué lors de chaque branchement d'un appareil électronique à un réseau informatique.

Au mois d'octobre 2010, certaines annonces très équivoques ont attiré l'attention des enquêteurs. Deux prostituées d'origine camerounaise de 31 et 35 ans ont été identifiées. Restait alors à les localiser sur l'agglomération bordelaise. Après de longues semaines de recherches et d'observation, les policiers ont « logé » les deux prostituées dans un appartement situé avenue de Foncastel, en plein centre de Mérignac. C'est dans ce lupanar qu'elles accueillaient leurs nombreux clients suite aux annonces passées par une connaissance, un ancien agent d'assurances de 54 ans, natif du Danemark et habitant Gradignan. La surveillance de cet homme et du lieu de prostitution ont permis d'établir que les filles travaillaient tous les jours de 11 heures jusqu'à 20 heures. La plus jeune des prostituées avait loué l'appartement à son nom mais elle faisait payer le loyer et les charges à la seconde, partie dans son pays le jour de l'opération policière.

25 800 euros en liquide

Un coup de filet a, en effet, été réalisé en fin de semaine dernière dans l'appartement composé de deux chambres avec table de massage.

Mariée, la jeune Camerounaise avait été à la tête d'un salon de coiffure mais son activité a vite périclité et son commerce fait faillite. Elle s'est alors lancée dans une forme de prostitution discrète, à l'insu de son époux auprès duquel elle justifiait ses absences en prétextant coiffer à domicile.

Lors de son arrestation, les policiers ont découvert 800 euros sur elle ainsi que 25 000 euros en numéraire, en perquisition, dans les poches d'un vêtement. Deux ordinateurs et des téléphones mobiles ont aussi été saisis et vont être exploités dans le cadre de l'information judiciaire ouverte par le parquet de Bordeaux.

L'homme, également interpellé, a été placé en garde à vue. À l'issue, tous deux ont été mis en examen pour proxénétisme aggravé avant d'être placés sous contrôle judiciaire. L'enquête se poursuit mais il apparaît d'ores et déjà que ce business très lucratif perdurait depuis au moins un an.