Une theorie et des planetes flottantes

Publié le 11 février 2011 par Jeanjacques

Compte rendu d’observations

Les premiers soupçons de la découverte de deux "planètes flottantes" dans le nuage moléculaire du Caméléon remontent à 1998. En 2000, avec la détection de 13 nouveaux objets dans le Trapèze d'Orion, ces astres singuliers sont entrés officiellement dans le bestiaire astronomique. La confirmation de l'observation d'autres astres semblable dans la région de Sigma Orionis a rapidement suivi. Toujours repérés par leur rayonnement infrarouge intense, ce sont des globes de gaz relativement chauds à cause de leur grande jeunesse, comparables à de petites étoiles, mais dont la masse estimée est comparable à celle d'une planète géante.

Dans le cas où l'on a affaire à une "planète flottante", la situation paraît plus simple. Il semble bien que l'on ne puisse faire de tels objets, errants seuls dans l'espace, loin de toute autre étoile, des sous-produits d'une formation stellaire. Ce ne doit donc pas être des planètes. Et, malgré ce nom dont on les a trop vite affublées, il s'agirait plutôt de jeunes naines brunes, dont les masses seraient simplement très petites, au dessous du seuil de combustion du deutérium), et peut-être aurait-il mieux valu en parler comme de sous-naines brunes. Mais d'un autre côté, il est envisageable qu'il s’agit de planètes géantes, qui auraient été expulsées de l’orbite qu'elles suivaient au moment de leur formation autour d'une étoile, elle-même naissante.

COMMENTAIRES

L’astrophysique standard est cadenassée par la théorie de l’effondrement gravitationnel qui interdit la formation des astres au dessous d’une certaine masse Pour  les planètes dites joviennes ou telluriques de faible masse  on doit recourir à l’idée d’une condensation des matériaux résiduels (planétésimaux)  de l’étoile centrale. Mais que se passe-t-il si on découvre des planètes orphelines nées apparemment sous X loin de leur géniteur ? Il est impossible d’affirmer que ces planètes sont le résultat de la condensation de planétésimaux puisque isolées. Pour sauvegarder la théorie, on affirme que ces planètes se seraient détachées de leur astre central. Mais d’astre central dans les environs point!  Nous en sommes  là, en panne sur le bord de la route et pas de roue de secours, pas de théorie nouvelle de rechange.