Tony Cragg - Figure out / Figure in

Publié le 11 février 2011 par Louvre-Passion

C’est un artiste anglais contemporain qui, cette fois, se confronte avec les œuvres du musée du Louvre. Tony Craag d’abord chimiste dans un laboratoire de recherche sur le caoutchouc décide de s'adonner à la recherche en tant qu'artiste. Dans les années 80 il participe au mouvement de la "nouvelle sculpture anglaise" qui travaille notamment à partir de formes minimalistes et élémentaires. Ces artistes utilisent également des matériaux de récupération pour porter un regard critique sur la société industrielle.

Très en pointe techniquement il utilise la recherche pour donner à ses matériaux des aspects surprenants, le plâtre peut devenir une éponge, le carbone de la peau de lézard et le bronze un pâte souple. Pour Tony Cragg "fabriquer des sculptures est un moyen d'interroger l'existence".

Tout commence dès l’entrée de la pyramide avec cette énorme sculpture en bois rouge réalisée spécialement pour cette exposition et placée sur le belvédère. Dans son « Dictionnaire amoureux du Louvre » Pierre Rosenberg nous raconte que, lors de la construction de la pyramide, Peï souhaitait qu’y soit installé la Victoire de Samothrace, idée qui ne fut pas retenue. Aucune autre proposition ne fut convaincante et Pierre Rosenberg de suggérer – lors de la parution du livre en 2007 - « une commande à un artiste contemporain ». Ce qui après quatre années s’est réalisé.

  Dans l’aile Richelieu, cinq sculptures de formes et de natures variées, reflétant la diversité de sa pratique de sculpteur sont installées dans les cours Marly et Puget. Dans cette sélection photographique j’ai bien aimé « Elbow », ce bois donc la couleur s’accorde bien avec l’ensemble de la cour Marly. La pièce semble taillée par les vents et l’érosion.

Plus loin « Red figures » est une forme similaire de couleur rouge, le cartel signale « courtesy de l’artiste » c'est-à-dire avec son autorisation (s’il expose on suppose les pièces sont là avec son accord ?).

« Manipulations » m’a laissé perplexe, de loin on dirait une grosse araignée roulée en boule.

Enfin, dans la cour Puget la couleur de « Ferryman » s’accorde bien avec le groupe des captifs.

Toutes ces pièces sont visibles jusqu’au mois d’octobre 2011.