Place aux citoyens

Publié le 11 février 2011 par Réverbères
Ils l’ont fait ! Il a fini par démissionner. Un dictateur en moins, moins d’un mois après le précédent ! À qui le tour ? Il y en a quelques-uns encore à faire disparaître. Les Tunisiens et les Égyptiens ont montré comment il fallait faire : apparemment, il suffit de le vouloir, de le clamer… et surtout – comme beaucoup l’ont dit – de ne plus avoir peur !
Il est trop tôt encore pour faire une analyse politique fine. Seul l’avenir nous apprendra quel sera l’impact de ces mouvements populaires. Mais les choses ne seront plus jamais comme avant. Du moins si ces peuples parviennent à ne pas se faire voler leur révolution.
L’Égypte est au cœur du Moyen Orient, une zone dont la fragilité est extrême, à l’image des pensées extrémistes qui nourrissent de nombreux dirigeants qui s’imaginent œuvrer pour le bien de leur peuple, voire du monde. Le défi est immense : arriver à ce que le départ forcé des dictateurs soit source de paix, et non pas de haine exacerbée, de tensions supplémentaires.
Tout le monde se sent aujourd’hui un peu Égyptien. Nous sommes tous citoyens. Citoyens du monde. Qui aurait pu croire d’ailleurs, il y a un an encore, qu’un réseau comme Facebook, avec tous ses défauts et toutes ses limites, pourrait devenir un outil central de révolte citoyenne ?
Il y a là un mouvement inéluctable. Ce ne sont plus quelques activistes qui mènent une révolution. C’est tout un peuple, en contact permanent grâce aux technologies de communication. Et ce peuple n’est lui-même plus seul : il est en relation avec le monde entier, avec tous ceux – ils sont très nombreux – qui, de par le monde, sont empreints de liberté ! Les dictateurs de tous bords ont de quoi s’inquiéter, car il n’y a en fait aucune raison que le mouvement s’arrête.
Il ne faut pas rêver évidemment. Ils ne vont pas tous disparaître comme ça, comme si on jouait aux quilles ! N’empêche, place aux citoyens !