On a écouté : Early In The Morning, James Vincent McMorrow

Publié le 11 février 2011 par Swann

En novembre dernier on louait le parfait EP de James Vincent McMorrow. Depuis, beaucoup de neige est tombée et on n’a pas changé d’avis sur ce folkeux venu d’Irlande. Son album Early In The Morning se situe dans la parfaite lignée du mini-album : l’atmosphère folk délicate et épurée et la voix chaude et suave du chanteur ont fini de nous faire succomber.

Certes, James Vincent McMorrow ne révolutionne pas le folk, mais a construit son album dans la pure tradition de celle-c. Tantôt c’est seul à la guitare qu’il s’époumone sur des compositions à la beauté pastorale, comme peuvent l’être If I had A Boat ou encore From The Woods. Parfois, le rythme s’emballe, batterie et banjo se mélangent alors. Ainsi Sparrow & The Wolf nous évoque les grands espaces américains et les mélodies country du Texas. On s’étonne même de taper du pied sur Breaking Hearts et son refrain entêtant et obsédant.

Une chose étonne dans cet album, en plus des compositions ou rien n’est à jeter : c’est la plume de James Vincent McMorrow. Le garçon ne se cantonne pas simplement à raconter ses problèmes personnels. Certes, il aborde le sujet, mais développe aussi un monde imaginaire proche de la mythologie. La littérature a toujours occupé une grande place dans la vie de ce jeune garçon qui manie sa plume tel un poète. Ceci explique peut-être pourquoi les titres de ses chansons donnent l’impression d’être ceux de contes mythologiques : « Hear The Noise That Moves So Soft And Low« .

Ce qui plaît aussi dans ce premier écrin folk, ce sont les arrangements à la fois simples et majestueux. Comme quoi, il n’y a vraiment pas besoin d’en faire des tonnes pour faire l’un des plus beaux albums de ce début d’années. Certains critiqueront en disant qu’à bien des égards, James Vincent McMorrow ne fait que s’engouffrait dans la brèche indie-folk qu’à entre-ouverte Bon Iver il y a quelques années. C’est sans doute vrai, mais sincèrement, ça nous passe complétement au dessus de la tête.

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A noter : si vous avez manqué le concert de James à la Cigale en première partie d’Agnès Obel, pas de panique, le garçon et sa charmante guitare reviennent le 30 mars au Café de la Danse.

James Vincent McMorrow, Early In The Morning Believe Digital (sortie le 7 mars)

Sabine Swann Bouchoul