Puisqu’on parle de révolution…

Publié le 14 février 2011 par Lyriciste

Peut-on comparer les révolutions de Tunisie et d’Egypte à « notre » bonne vieille insurrection de 1789 ? Vaste question, qui mérite bien un petit détour par Wikipedia… Est-ce possible ? …

Selon Wikipedia, donc, la révolution française aurait été causée par l’empilement de quatre crises. Ce qui suit est un grossier copié-collé légèrement retaillé et agrémenté de quelques liens.

¤ Crise institutionnelle :

Le roi gouverne seul, ses divers conseillers n’ont pas de pouvoir décisionnel et sont de simples techniciens [...] La monarchie absolue est contestée : la bourgeoisie et la noblesse veulent une monarchie parlementaire où elles puissent partager le pouvoir du roi. De nombreux scandales éclaboussent la cour et la reine, discréditant un peu plus le régime [...]  Louis XVI, par son manque de prestance et son désir de mener une vie simple, a enlevé à la personnalité du roi cette majesté qui commande au respect et qui persuade vraiment le peuple que le souverain est le représentant de Dieu sur la terre. Il ne devient plus, aux yeux de la multitude, qu’un homme ordinaire. La monarchie perd alors son caractère sacré et se prive du « droit divin » qui lui donnait sa légitimité.

¤ Crise sociale :

La société est hiérarchisée en trois ordres inégalitaires [...] les deux premiers ordres, le clergé et la noblesse, ont des privilèges alors que le Tiers-état n’en a pas. [...] Les inégalités s’accroissent, les riches sont de plus en plus riches et les pauvres, de plus en plus pauvres. Le classement se fait selon le service rendu à chaque ordre ; il est lié à la vocation, à la naissance, ou à l’estime accordée à certains rôles. La présence de privilèges n’étant expliqués ni par le mérite ni par le service rendu à la nation, il est totalement injustifié [...] La société d’ordres et de privilèges est contestée par les non privilégiés.


© Chimulus sur Blabladezinc

Le clergé (1%) [...] a des privilèges fiscaux (exemption de la taille) et judiciaires (tribunaux spéciaux). La noblesse (2%) [...] n’a d’autre source de revenus que l’exploitation de ses propriétés, les droits seigneuriaux, le grand commerce maritime et le service du roi à la cour, à l’armée ou dans les hautes charges de l’Etat. Ainsi s’explique l’âpreté avec laquelle les nobles se disputaient les moindres faveurs du roi et défendaient leurs privilèges financiers. Ils ont des privilèges fiscaux (pas d’impôts directs), honorifiques (épée, chapeau, premier rang dans les cérémonies) et judiciaires (propres tribunaux). Il y a des privilèges pour un service rendu, mais la noblesse oublie le service et garde le privilège.

Le Tiers-état (97%) [...] industrie, agriculture, artisanat. C’est un ordre qui travaille pour produire ce dont la collectivité a besoin. Ordre sans privilèges individuels. La bourgeoisie (5%) [...] étant la classe dirigeante du pays au point de vue économique [...] elle veut le libéralisme économique. Les paysans (85%) ont des conditions de vie très difficiles en raison des lourdes charges et des faibles rendements agricoles. Ils se plaignent de leur exploitation fiscale. [...] Les artisans (7%) ont des conditions de vie difficiles en raison du chômage, des accidents du travail, des faibles salaires, des maladies, des famines…

¤ Crise financière :

La France se trouve devant un déficit budgétaire dû à son intervention dans la Guerre d’Indépendance des États-Unis. Aussi, les dépenses jugées superflues, comme celles de la cour, sont-elles particulièrement impopulaires. Les impôts, tout en pesant lourdement sur les contribuables, sont trop inégalement répartis et trop mal perçus pour pouvoir remonter les finances.

¤ Crise économique :

A cause d’une forte sécheresse, de grêle et d’un hiver très froid, l’année 1788 est catastrophique et la France connaît une importante crise alimentaire. De plus, les récoltes de 1789 s’annoncent mauvaises. Cela entraîne un manque de pain et une montée en flèche de son prix : entre janvier 1787 et juillet 1789, le prix du pain a augmenté de 75%. La population dépense tout son argent pour l’achat du pain et ne peut plus acheter les produits de l’artisanat. Les manufactures doivent restreindre leur production, réduisant au chômage.

La crise financière inquiète les créditeurs de l’Etat qui désespèrent de se faire rembourser. Les attentes politiques sont de plus en plus vives. La crise économique développe la peur de la famine, surtout pendant la soudure, au printemps 1789. Le contexte est marqué par une angoisse populaire. La crise sociale entraîne des tensions de plus en plus fortes entre les différents ordres. Quelques révoltes éclatent. Avril 1789 : Faubourg Saint-Antoine, pillage de la fabrique de papier peint.

L’impossible réforme fiscale : Ne pouvant emprunter d’avantage pour faire face au remboursement de la dette, les ministres de Louis XVI tentent de réformer le système fiscal. En effet, on ne peut indéfiniment augmenter les impôts existants qui ne frappent que les plus pauvres, donc l’unique remède serait d’en faire porter le poids sur tous. Mais toutes les tentatives de réforme se heurtent à l’opposition des deux premiers ordres du royaume, que leurs privilèges dispensent d’impôts directs. Les difficultés financières françaises étaient insolubles.

En mai 1789, personne n’envisage une révolution…

Le 14 juillet 1789, la Bastille tombe aux mains de la populace : la monarchie est morte, un mardi

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