Algérie - La poésie de la résistance

Par Benard

Le 13 février 2011parChristiane Chaulet-Achour

Pour Tahar Djaout, Mahfoud Boucedci et les autres

La poésie universelle foisonne de ces poèmes qui disent la douleur de la perte, au-delà de l’amitié et de l’amour, d’un être d’exception. Mais ici l’Algérie nous suffit. Nous remontons vers la guerre. Militants, d’une manière ou d’une autre, ces militants que chante Jean Sénac dans son poème très connu :

“S’ils sont armés

c’est de roses nocturnes

Ils ne savent battre

que le rappel des coeurs” [1]

Hommage anonyme et collectif. Il peut se faire plus précis et est alors “nommé “ :

“Mohamed Larbi Ben M’Hidi,

Ali Boumendjel

Pieds et poings liés

ils se sont pendus ?

Ils se sont jetés des hautes terrasses ?

Feu sur vos mensonges !

Vous avez insulté la fierté de nos races.

Vous avez insulté le cri et l’esprit.

Vous avez “suicidé” nos volontés de vie.

Mais le chanvre a poussé pour que lui soit rendue sa terre véritable.

De vos cordes de mort

nous tressons nos fouets.

Le dernier souffle des héros

alimente nos forges.

Vous avez péché par l’esprit

Nous vous chasserons par l’esprit.

Le sang de nos martyrs, leur unique pensée,

fleur vigilante, lève avec l’orge nubile.” [2]

Source : http://www.larevuedesressources.org/spip.php?article85