Moi et mon cheveu, 10- 18 fevrier. Marseille

Publié le 15 février 2011 par Blacknote

du 10 au 18 février

17 Boulevard Garibaldi
Marseille
mardi et vendredi 20h30
mercredi, jeudi et samedi 19h30
dimanche 16h

textes de Marie-Louise Bibish Mumbu
conception et mise en scène : Eva Doumbia / direction musicale : Lionel Elian / chorégraphie : Cie N’Soleh
avec Teresa Alhinho (Cap Vert, chant et jeu), Alvie Bitemo (Congo, chant et jeu), Aminata Coulibaly (Mali, danse et jeu), Fatoumata Diabaté (Mali, danse), Laila Garin (Brésil, jeu et chant), Lamine Soumano (Mali, kora), Lionel Elian (France, piano), Eva Doumbia (France), Julie Coeur Brisé (France/Côte d'Ivoire)
scénographie : Eva Doumbia, Laurent Marro / vidéos et archives : Laurent Marro / costumes : Sakina M’sa / lumières : Erika Sauerbraun / collaboration : Cie Nguiri Nguiri
"Moi et mon cheveu, quelle histoire c’est ça ?" s’est exclamé Amsatou, jeune photographe malienne, lors d’un atelier mené au Centre Culturel Français de Bamako. Derrière nos histoires de cheveux se cachent toujours d’autres histoires.
Moi j’avais commencé à perdre ma chevelure crêpue à force de la défriser, de rajouter des mèches lisses, de la camoufler sous des tissages synthétiques. Ma dermato m’a expliqué que l’alopécie de traction (un mot plus élégant que calvitie) était le lot des femmes noires et métissées. Du coup j’ai cherché une coiffeuse qui coiffe "nappy" : "crépue" en français (mais on peut aussi entendre "natural and happy"). C’est un mouvement qui a commencé aux Etats-Unis à la suite du mouvement "Black is beautifull" des années 1960/70. Des coiffeuses "nappies" à Marseille ou Aix-en-Provence, il n’y en a pas. Il me restait le net, pour attraper des conseils. J’y ai rencontré virtuellement des tas de filles, appris énormément de choses... Ces filles parfois ont créé leur propre concept, comme les sœurs Tacite et leur salon Boucles d’Ebène (dédié à la beauté noire pendant la Foire de Paris), ou Zala de l’Atelier Tortille (des cours pour apprendre aux femmes crépues et frisées à soigner leur tignasse mazoutée), Nina Bwanga avec sa page Beauté Afro sur facebook (presque 20 000 fans qui viennent puiser des idées, poster leurs photos), Afrodescendante et son site Crépue et Re-Belle.
Toutes ces filles ont lu le livre de Juliette Sméralda Peau Noire, Cheveux Crépus, histoire d’une aliénation... moi aussi.
Et j’ai eu envie de faire partager l’idée que dans notre relation à nos cheveux se cache souvent la grande histoire, en tout cas une histoire forte d’identité.

Ainsi est née l’idée de ce cabaret capillaire.

Avec Marie-Louise Bibish Mumbu (auteure kinoise) et Laurent Marro (vidéaste), on a voyagé et interrogé des gens lors d’ateliers de théâtre dans plusieurs pays africains. L’équipe s’est ainsi constituée : des chanteuses et des danseuses belles et nappies qui viennent du Mali, du Congo, du Cap vert, du Brésil. Elles sont accompagnées d’un guitariste-joueur de Kora, d’un pianiste accordéoniste et d’un batteur. C’est un cabaret glamour, les costumes sont signés par la styliste Sakina M’sa. Les textes, les chants, les danses, les images vidéo... parlent de cheveux et de notre Histoire.
Eva Doumbia

Dès le 8 févrierde 17h à 20h (environ)
Les Nappy* Hours
Pendant son séjour de création, l’équipe de la Part du Pauvre installe un marché dans la cour du théâtre de 17h à 20h pour lancer un espace de créateurs africains et s’associe à ses amis Oumy K. (créatrice), Femmafi (Association de femmes noires et métisses) et la boutique Lou’bess.