Madine, lac des cygnes

Par Mamlea
Bah, voilà, je vais faire ma vieille : dans le temps, des cygnes, on n'en voyait que sur les bassins dans les parcs.
Un ou deux…
Je ne sais par quel miracle climatique l'animal a tant proliféré, mais c'est un fait que maintenant, on en voit en grand nombre un peu partout, pour la plus grande joie des petits et des grands qui leur apportent leurs croûtons de pain rassis.
Pas bien ça monsieur, madame !
Protégé, l'oiseau ! Un chasseur de mon village qui avait eu la malencontreuse idée de tester son fusil tout neuf sur un individu de passage alors qu'il y en avait encore très peu sur la Moselle en a été pour ses frais ! Il parait que c'est bon. Mais un cygne de Noël, plutôt qu'une oie ou une dinde : fallait oser.
On dit l'animal élégant ! Moi, je le trouve plutôt ridicule quand, le cul en l'air, il gratte dans la vase pour y trouver pitance en l'occurrence de quelques racines qu'il déterre avec son bec de canard. Et pas toujours commode, la bestiole : le couple qui niche dans la morte de La Rochotte, il n'est pas sauvage, mais il vous fait savoir clairement que vous êtes indésirable dans les parages. N'empêche que les œufs, je ne sais pas si ce sont les hérons qui les ont gobés ou quelque chien en vadrouille, mais je n'ai jamais vu de petits… Quant au grisard qui fréquente les lieux ces jours-ci, ce doit être un étranger ou un enfant adopté.
L'autre jour du côté de Montsec, dans les racoins reculés du lac de la Madine, il y en avait une colonie impressionnante et quand 4 ou 5 individus ont pris leur envol, ça a fait un raffut de tous les diables ! On ne pouvait pas les confondre avec les aigrettes blanches dont le vol est aussi élégant que silencieux.






Le lac des cygnes ? La musique, ça va, mais les tutus blancs, désolée, mais je n'aime pas du tout.
(photos du 13 février 2011)