Introduit à Tahiti par Harrison Smith, le ramboutan (Nephelium lappaceum) ou litchi chevelu est cultivé dans le district de Papeari. Le ramboutan exige une atmosphère humide et des pluies fréquentes. Le sol n’a pas besoin d’être fertilisé. Les fortes chaleurs n’empêchent pas la fructification du ramboutan. Mamy I. ne peut plus sortir de chez elle. Ses ramboutans ploient sous le poids de fruits mais pas question de quitter son poste d’observation ! Les enfants viennent dévaliser ses arbres, cassent les branches et gaspillent. Elle protège les dons du ciel par de grands plastiques pour en faire cadeau à sa famille et charge des brouettes de ces litchis chevelus pour donner aux familles des enfants mais pas question que ces petits chenapans viennent eux-mêmes se servir, grimper sur les tôles du toit, et même tomber de l’arbre.
Tous les jours, L. revient de chez sa maman avec deux sacs pleins de ramboutans bien rouges. Autour de la table, le concours démarre. Qui aura le plus gros tas de demi-bogues vides et de noyaux devant lui. La gagnante est de loin, de très loin S. Toute la famille de L. a capitulé devant les ramboutans pour cause de maux de ventre… sauf S. qui peut manger des kilos et des kilos sans aucune alerte !
Histoire vécue aux tuamotu : Des touristes débarqués sur un atoll des Tuamotu cherchaient leur chemin. Guide en mains, ils voulaient se rendre à l’endroit indiqué. Ils rencontrent une habitante de l’atoll et lui demandent de leur indiquer le chemin. Cela a donné : « Loin, loin, loin ; zipou ; loin, loin, loin ; spa ni’a spa raro ; serrera. » Je vous donne quelques éclaircissements. La dame indique avec la main que c’est très loin, puis il y a un virage, encore très loin, ensuite en haut, en bas, c’est là. Le mot spa est inconnu de mes amis tahitiens ! Alors un virage = tipou prononcé à la Tuamotu devient zipou ; ni’a = en haut ; raro = en bas ; serrera = c’est là prononcé à la mode Tuamotu.
Une mère de famille de Maupiti (Iles sous le vent) débarque avec ses enfants à Papeete. Une dame de Papeete la pilote dans la ville et comme il fait chaud offre à chacun une glace. Le Chinois emplit des cornets en forme de petits verres d’ice crème. Chacun contemple son petit verre. La mère de famille est invitée à déguster la glace, mais observe ses enfants et leur demande de faire attention « aux verres du Chinois ». Elle goûte aussi, par la chaleur ambiante le « verre » s’est ramolli et elle dit à son amie : oh ! la, la, j’ai abîmé « le petit verre du Chinois »… comment je vais le rendre ? L’amie la réconforte en lui expliquant que « le petit verre du Chinois » se consomme aussi car c’est un gâteau pour y déposer une boule de glace.
Hiata de Tahiti