Le livre électronique, une panacée ?

Par Benard

21 février 2011  par David Murray

À entendre certains fervents amateurs et promoteurs du livre électronique, tous ceux et celles qui continuent à témoigner leur attachement pour le bon vieux livre papier sont en quelque sorte des arriérés technologiques. Ou des « fétichistes du livre-objet », pour reprendre l’expression du « sage » Mario Roy,dans un de ses éditoriaux publié le 18 novembre 2010 surCyberpresse.

Le professeur Micaël Bérubé. Photo d'Alain Roberge pour La presse.

C’est un peu au même jugement qu’on se retrouve confronté à la lecture d’une lettre de Micaël Bérubé, professeur au département de philosophie au Collège Montmorency, publiée ce matin par le quotidien de la rue St-Jacques. Pour moi qui témoigne encore d’un penchant marqué pour le livre papier et qui n’entend pas de sitôt me convertir au livre numérique, il semblerait que je ne perçoive pas à sa juste valeur cette percée technologique capitale qu’est le livre électronique. C’est que Micaël Bérubé ne tarit pas d’éloges à l’endroit de cette jeune innovation. Comme il le souligne d’entrée de jeu : « Lorsque j’ai reçu mon Kindle il y a quelques semaines, j’ai découvert une création si fantastique qu’elle se compare avantageusement à la championne en titre des innovations humaines, l’invention du feu. » Les liseuses dernier cri une invention aussi révolutionnaire que le feu ?! Peut-être que Monsieur Bérubé possède un grand sens de l’humour et de la formule, mais disons que certains superlatifs se doivent d’être utilisés avec précaution et parcimonie. Surtout venant de la plume d’un professeur de philosophie.

Avant d’aller plus loin, permettez-moi de rappeler que plus d’une fois sur ce blogue, j’ai fait part du fait que l’arrivée du numérique était bel et bien une réalité avec laquelle les acteurs du livre devront composer. C’est une évolution dont il faut prendre acte et qui exige qu’on l’arrime au milieu livresque traditionnel, surtout dans un contexte où les pionniers de la filière ont plus à cœur de remplir leurs coffres que de faire la promotion de la création et de la réflexion. Mais de là à ce que livre papier soit en passe de devenir une relique du passé, « gardons-nous une petite gêne », si vous me permettez l’expression.

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