Au nom du père

Publié le 24 février 2011 par Olivier Walmacq

Genre: drame
Année: 1994
Durée: 2H15

L'histoire: En 1975, Gerry Conlon, jeune délinquant originaire de Belfast est arrêté par la police londonienne qui l'accuse d'être l'instigateur des attentats terroristes à Guilford pour le compte de l'IRA. Paul Hill, son ami d'enfance, un couple d'amis hippies et son propre père sont également accusés.

La critique de Eelsoliver:

Il y a des films comme ça, des films qui marquent à jamais vos rétines... Au nom du père, réalisé par Jim Sheridan en 1994, est de ceux-là.
A la base, Au Nom du Père est l'adaptation d'un roman basé sur le témoignage de Gerry Conlon (Daniel Day-Lewis). Le film se divise clairement
en deux parties. Attention, SPOILERS !
Dans la première, nous faisons donc la connaissance de Gerry, un jeune délinquant mais pas méchant. C'est surtout un personnage naïf qui ne croit plus en rien.
Mais le jour où des attentats éclatent dans la ville de Belfast, Gerry, ses amis et son père vont être confondus avec des terroristes de l'IRA.
Les médias et l'opinion réclament rapidement des coupables. Des preuves vont être fabriquées par la police londonienne, et ce, au mépris du cri de l'innocence.

Gerry et sa bande sont donc les coupables idéaux: ils sont irlandais et ont un petit passé de voyous. Ensuite, de nombreux éléments vont jouer en leur défaveur.
Ils sont alors incarcérés et Gerry accepte son triste sort. Ce qui n'est pas le cas de son père, interprété par l'immense et regretté Pete Postlethwaite.
A partir de ces différents éléments, Au Nom du Père joue sur plusieurs thématiques passionnantes: la critique politique, le film de prison, la dimension historique, la justice et l'amour familial.
La seconde partie du film se déroule presque exclusivement en prison. Le spectateur est alors plongé dans un drame bouleversant et sans concession.
Inutile de préciser que les acteurs sont unanimement excellents. J'ai souligné la très bonne performance de Pete Postlethwaite, mais comment ne pas évoquer la superbe composition de Daniel Day-Lewis ?

Le personnage de Gerry Conlon va évoluer tout au long du film. Il sera évidemment marqué par cette triste expérience et par les nombreuses épreuves qui l'attend.
Le réalisateur, Jim Sheridan, n'oublie jamais de traiter la relation père-fils, l'un des tournants du film d'autant plus qu'un drame viendra définitivement séparer ces deux êtres qui s'aiment.
Un superbe film, et clairement, un chef d'oeuvre du cinéma.

Note: 17.5/20