478e anniversaire de la naissance de Michel de Montaigne

Par Benard

Michel Eyquem de Montaigne, né et mort (28 février 1533 - 13 septembre 1592) au château de Montaigne à Saint-Michel-de-Montaigne en Périgord, écrivain, philosophe, moraliste et homme politique français de la Renaissance, est l’auteur d’un livre, les Essais, qui a influencé toute la culture occidentale.
Fondateur de l’introspection, il en vient peu à peu à l’unique projet de faire son propre portrait : « Je n’ai d’autre objet que de me peindre moi-même » Mais il dépeint principalement ses pensées, il veut voir plus clair en lui-même, dans ce qu’il appelle son « arrière-boutique » : « Ce ne sont pas mes actes que je décris, c’est moi, c’est mon essence. » Un pareil dessein est alors très neuf et personne, même dans l’antiquité, ne l’a expressément formé.Mais s'il se peint, cela peut servir aux autres. « Tout homme, dira-t-il en 1588, porte en soi la forme entière de l’humaine condition. » : quiconque me lit peut se reconnaître en moi et tirer profit de mon expérience. Voltaire a écrit : « Savant dans un siècle d’ignorance, philosophe parmi des fanatiques, (Montaigne) qui peint sous son nom nos faiblesses et nos folies, est un homme qui sera toujours aimé. » Et Nietzsche: « Qu'un tel homme ait écrit, vraiment la joie de vivre sur cette terre en a été augmentée.»Dans les deux derniers chapitres des Essais, Montaigne révèle, en guise de conclusion, sa conception du bonheur du sage, aimer la vie et la goûter pleinement : « C'est une perfection absolue et pour ainsi dire divine que de savoir jouir loyalement de son être. »La vie de Montaigne est mouvementée. Il s'est engagé, a mené une action publique, a risqué sa vie. Sa personnalité a suscité des images contradictoires : « Sceptique retiré dans sa tour d’ivoire, égoïste ou généreux, lâche ou courageux, ambitieux ou sage souriant, stoïcien ou épicurien, chrétien sincère ou libre-penseur masqué, catholique convaincu ou sympathisant de la Réforme, esprit serein ou mélancolique redoutant la folie ? Les portraits qu’on a donnés de Michel de Montaigne sont aussi divers que les interprétations des Essais. »


Les éditions des Essais


Le fameux exemplaire de l’édition de 1588 – connu sous le nom d’Exemplaire de Bordeaux – sur lequel l’auteur a accumulé corrections et additions jusqu’à sa mort en 1592, longtemps considéré comme la dernière volonté littéraire de Montaigne.

Éditions originales :
Essais, livres I et II, Bordeaux, Simon Millanges, 1580.
Essais, livres I et II, Bordeaux, Simon Millanges, 1582.
Essais, livres I et II, Paris, Jean Richer, 1587.
Essais, livres I et II et III (plus de 600 additions aux deux premiers), Paris, Abel Langelier, 1588.
Essais, éd. posthume, Paris, Abel Langelier, 1595 (établie par Pierre de Brach et Marie de Gournay, préface de Mlle de Gournay).
Éditions scientifiques :
Essais, éd. F.Strowski, P.Villey, F.Gébelin, dite Édition municipale, 1906-1933.
Essais, reproduction phototypique de l’Exemplaire de Bordeaux, Paris, Hachette, 1912 (réimpression Slatkine, 1988, 3 vol.).
Essais, reproduction typographique de l’Exemplaire de Bordeaux, Paris, Imprimerie nationale, 1913-1931.
Essais, reproduction photographique du texte de 1580, Genève, Slatkine, 1976
Éditions de référence :
Essais, éd. Villey-Saulnier (reproduisant l’Exemplaire de Bordeaux), Paris, PUF, 1965 (réimpression en 2 vol., 1978) avec notices, notes et répertoire des sources par P.Villey dont la thèse sur Les sources et l’évolution des Essais (1933), fait toujours autorité. Réimpression dans la coll. Quadrige, PUF, 2004.
Cette édition distingue par des lettres les strates successives du texte des Essais (A désigne le texte de 1580, B le texte de 1588, C le texte postérieur).
Essais, éd. J.Balsamo, C.Magnien-Simonin et M.Magnien (reproduisant l'édition posthume publiée en 1595 par Marie de Gournay), Bibliothèque de la Pléiade, Gallimard, 2007, suivis des sonnets de La Boétie supprimés en 1588, des annotations de Montaigne sur des livres de sa bibliothèque, et du recueil de sentences latines et grecques peintes sur les poutres de sa bibliothèque.
Cette édition prend à revers la tradition installée depuis le début du XXe siècle par F. Strowski et P. Villey, adoptant pour base l'Exemplaire de Bordeaux que les éditeurs de La Pléiade tiennent pour un premier état de l'édition de 1595, esquissé en marge du texte de 1588. Ils conjecturent l'existence d'un état définitif du texte en deux exemplaires disparus, l'un resté en Gascogne, l'autre envoyé à Paris pour établir l'édition de 1595.
Éditions en français moderne :
Essais, traduction en français moderne par A.Lanly (à partir de l’Exemplaire de Bordeaux), coll. Quarto, Gallimard, 2009. Cette traduction conserve la structure de la phrase de Montaigne.
Essais, traduction en français moderne par Guy de Pernon (à partir de l'édition de 1595), parution sur Internet, 2008 .

D'après Wikipédia.