Est homophobe

Publié le 01 mars 2011 par D.ieu Nous Aime...
En Russie, depuis que Iouri Loujkov, l'ancien maire de la capitale russe connu pour avoir interdit des Gay Prides cinq années consécutives, a été limogé par Dmitri Medvedev, son successeur Serguey Sobianine semble hélas faire siennes les mêmes postures homophobes.
Serguey Sobianine, dans une interview donnée le 17 février 2011 à la radio Écho de Moscou, a exprimé son avis sur l'organisation des Gay Prides à Moscou en déclarant "Moscou n'a pas besoin de cela, je ne suis pas un adepte de cela".
Depuis le départ de Iouri Loujkov fin septembre 2010, les associations russes LGBT espéraient que le vent du changement soufflerait enfin sur la capitale russe.
Elles espéraient que cela mettrait fin aux répressions violentes des Gay Prides à Moscou, d'autant plus que la Russie avait été condamnée pour ces répressions par la Cour Européenne des Droits de l'Homme (CEDH), le 21 octobre 2010.
La Russie était condamnée pour avoir violé les articles 11, 13 et 14 de la Convention européenne des Droits de l'Homme.
Malheureusement, ce n'est pas encore le cas.
Les médias russes avaient réagi, en octobre 2010, à la nomination du nouveau maire, en affirmant que Serguey Sobianine continuerait la politique homophobe de son prédécesseur et n'autoriserait pas la Gay Pride en mai.
La réaction des associations des droits de l'Homme a été immédiate.
Ludmila Alexeeva, leader de Helsinki, une association de défense des droits de l'Homme à Moscou, a déclaré le 17 février à l'agence de presse Interfax, "Je ne sais pas pourquoi les autorités de Moscou n'aiment pas les LGBT, pourquoi ils les craignent et interdisent les Gay Prides".
Elle a poursuivi "Que signifie "Moscou n'a pas besoin de cela"? Il y a la Constitution, des engagements internationaux que la Russie doit respecter".
Lev Ponomarev, leader de Pour les droits de l'homme, une structure qui réunit plus de 120 petites associations russes, est inquiet depuis l'annonce du maire.
Il a rappelé le 17 février à Interfax, "La liberté de se réunir et manifester est un droit constitutionnel de l'homme".
En mai 2010 à Moscou, la petite manifestation LGBT était le premier événement gay qui n'avait provoqué ni débordements, ni arrestations.
Elle avait réuni 25 personnes et a duré seulement dix minutes.
Le radoucissement des relations entre les autorités moscovites et la communauté LGBT est encore loin.
La reconnaissance de la différence et l'égalité sont bafouées par les gouvernants et les populations des pays de l'Est qui restent très homophobes.
En Hongrie, les organisateurs de l'annuel marche homosexuelle ont déclaré le 14 février 2011 que la Police de Budapest a retiré son autorisation pour la Gay Pride 2011, manifestation pourtant organisée depuis quinze ans dans la capitale hongroise.
Sandor Steigler, président de la fondation Mission arc-en-ciel, organisatrice de cet événement annuel depuis 1996, a déclaré à l'AFP que la Gay Pride 2011 avait dans un premier temps reçu l'autorisation de la Police pour son parcours devenu habituel dans le centre-ville.
L'autorisation a été annulée du fait que les organisateurs voulaient étendre la marche jusqu'au siège du Parlement, pour protester contre la loi controversée sur les médias du gouvernement conservateur du Premier ministre Viktor Orban et un projet de réforme de la Constitution, et malgré la disposition des organisateurs de la ramener à son parcours habituel.
La Police a fait valoir un "trouble disproportionné de la circulation".
Mais bonne nouvelle, le 22 février 2011, suite à un recours en Justice qui avait été déposé par les organisateurs, un tribunal de la capitale hongroise a annulé l'interdiction de la Police d'organiser la Gay Pride, le 18 juin 2011 à Budapest.
Et la parade pourra aller cette année jusqu'au Parlement contrairement à la décision de la Police.
Seigneur, pourquoi toujours cette volonté de rejet?