Qu'il réagisse impulsivement au crime d'un récidiviste en attaquant les magistrats, qu'il relance le débat dangereux sur (ou plutôt contre) l'islam ou qu'il intervienne dans une allocution dramatisée censée donner un nouveau départ à notre diplomatie, notre Prince Détesté ne semble plus avoir qu'un seul objectif : entretenir la peur afin de se présenter comme un rempart contre elle.
Alors comment ?
En essayant de prendre des voix au Front national comme en 2007 ?
Non. Cette fois-ci notre Monarque joue la carte du cynisme et il veut lui en donner.
On ne va pas rappeler depuis la création du ministère de l'immigration jusqu'au débat sur l'identité nationale tout ce qu'il a pu faire pour être à la remorque du FN. Or, il ne peut pas ne pas avoir remarqué que toute cette complaisance et cette démagogique n'ont eu pour conséquence que de faire remonter le parti d'extrême droite. Comment ne pas comprendre alors que cet homme accroché au pouvoir et qui n'a d'autre but que de s'y maintenir a toutes les raisons de vouloir reproduire ce qui s'est passé le 21 avril 2002 ?
Pour notre Monarque il FAUT que Marine Le Pen devance le candidat du Parti socialiste au premier tour de 2012.
C'est la seule solution pour lui d'être certain de l'emporter au second tour.
Alors il s'agit pour lui de tout faire pour que la présidente du FN apparaisse comme une interlocutrice privilégiée, une première opposante, qu'on ne parle ni du chômage, ni des inégalités de revenu, ni de la régression sociale généralisée, ni de la déliquescence de l'Etat... Mais qu'on parle de la guerre au terrorisme, de la guerre à la délinquance qu'il faut mener par dessus la tête des magistrats quitte à assumer les bavures de plus en plus fréquentes de la police, du combat ( jamais nommé mais toujours sous-entendu ) qu'on mène à la marge contre une religion et surtout contre ses adeptes venus d'ailleurs, du combat contre l'immigration en la diabolisant.
Que des termes de guerre et de peur ! Tout ce qui constitue le terreau du FN.
Face au cynisme de cette stratégie patente, quel qu'en soit le résultat notre République pourrait ne pas s'en relever. Alors il est urgent de réagir.
Pour tous ceux qui ne reconnaissent plus dans ce quinquennat, de gauche ou d'ailleurs, il ne peut y avoir qu'un seul mot d'ordre dès aujourd'hui : l'UNITÉ !
Faute de quoi je n'ose pas penser au cauchemar que pourrait être le 22 avril 2012.