Bienvenue à Shangai, la ville des contrastes

Publié le 01 mars 2011 par Programme_cpi

L’équipe CPI “Orange - SMS on the spot”, gagnante du programme en 2009 est partie à Shangaï pour l’Exposition Universelle. Ils nous racontent leurs aventures, leurs impressions. Voici le premier article d’une série sur leur voyage !

« En moins de 10 ans, Shanghai est passée du Moyen-âge au futur ». Cette mutation de la ville « au-dessus de la mer » s’apprécie à différents niveaux…

 Après un vol de 14 heures, nous voilà enfin arrivés à Shanghai.

 A la sortie de l’aéroport, nous empruntons le Maglev,[1] moyen le plus simple, rapide et impressionnant pour se rendre au cœur de la ville. Nous découvrons alors la banlieue périphérique de Shanghai, composée de barres d’immeubles et de champs de récoltes s’étalant sur des kilomètres.

La sortie du train marqua notre premier « choc ». Non pas culturel, mais climatique… Une forte chaleur, associée à un taux d’humidité important, fut difficile à gérer les premiers jours.

La modernité de la ville ne tarde pas à nous frapper. Si le contraste entre passé et futur est omniprésent, le meilleur endroit pour apprécier cet écart architectural reste le Bund.

Le Bund est la célèbre zone de promenade aménagée le long du fleuve Huang Pu. Ce fleuve sépare le quartier du Bund, de celui de Pudong et marque véritablement une frontière entre le passé et le futur.

 Pour y accéder, nous empruntons un métro flambant neuf, optimisé pour faciliter le repérage et la navigation, et agrémenté de télévisions diffusant les informations nationales.

Dans le Bund, nous trouvons de vieilles maisons avec dans leurs cours intérieures, des vêtements qui sèchent, et des abris de fortune. Plus proche du fleuve, les bâtiments alignés sur le front de rivière disposent d’une architecture datant des années 1920.

En face, le quartier de Pudong est sorti de terre au milieu des années 90. Les nouveaux immeubles de la zone rivalisent de design futuristes et de hauteur à couper le souffle. Pour preuve, on y trouve le Shanghai World Financial Center, le troisième plus grand gratte-ciel du monde après la Burj Dubai et la tour Taipei 101. Ce gratte-ciel culmine à 492 mètres et possède 101 étages.

L’observation de ces contrastes architecturaux nous force également à constater de véritables contrastes sociétaux.

 La ville, toujours active, évolue au détriment du bien-être de la population ouvrière. Les travaux ne s’arrêtent jamais… et impactent définitivement leur rythme de vie. Ainsi, il n’était pas rare de croiser en pleine nuit, dans des fast-food ouverts en continue, des personnes y dormant, en attendant de rentrer chez eux à plusieurs dizaines de kilomètres du centre, où les prix de l’immobilier croît inlassablement.

La mutation de Shanghai se base aussi sur les usages des villes occidentales. Cette constatation se retrouve parmi différents points d’attention de la ville, notamment dans la cuisine et le rapport aux occidentaux.

Un vaste choix de restaurants est proposé, allant de la cuisine locale (plats à la vapeur, poissons, …) à la grande cuisine internationale et en passant par une offre de plus en plus large de fast-food.

 Une grande part de la population semble captivée par l’occident. Il n’était pas rare que des Chinois s’intègrent à nos photos de groupe, ou que nous soyons spontanément sollicités pour une photo. C’est naturellement avec un grand plaisir et une certaine surprise que nous nous sommes pris au jeu.

 Ces situations nous ont fréquemment permis d’amorcer des discussions avec des Chinois.

Il n’était néanmoins pas simple d’échanger dans la langue de Shakespeare… Que ce soit à l’hôtel, au restaurant ou dans la ville, les échanges étaient, la plupart du temps, très limités. L’outil couramment utilisé pour communiquer, n’était ni un dictionnaire, ni un traducteur, mais une calculette nous permettant de se mettre d’accord sur un tarif… 

Cette fascination pour l’occident se retrouve également dans les marques consommées, qui sont valorisées via une communication impressionnante et proposées dans des centres commerciaux luxueux.

Pour ceux qui ne peuvent s’offrir ces produits, le « Fake Market », en plein centre ville, regroupe sur cinq étages, les copies de l’ensemble des grandes marques occidentales à des prix extrêmement bas.

Modernisme et tradition, transformation et dérive, Shanghai, ville des contrastes, incarne plus que jamais le symbole d’une Chine nouvelle et véritablement étonnante !

 

Article écrit par l’équipe gagnante du programme CPI 2009, l’équipe Orange


[1] Train à lévitation magnétique qui atteint une vitesse de pointe de 400 km/h