Si les rumeurs et allégations, portées contre le groupe SAIDAL, qui ont conduit à la crise du Rhumafed, ont eu pour effet la remise en cause des capacités du groupe à assurer une sécurité optimale pour ses clients, sa communication, quant à elle, a servi à alimenter la confusion autour de l’affaire à cause de l’incohérence de ses messages.
Dans un autre article paru le 28 février sur le journal arabophone "El Khabar", SAIDAL subit une autre attaque: selon le journal, une lettre non signée envoyée par des employés de SAIDAL, met en garde contre un important lot de médicaments dont les composant seraient périmés, et qui a reçu le feu vert pour être commercialisé. Le démenti de cette lettre a accompagné l’article en question avec des arguments très convainquant, mais il affirmait que la lettre en question a été envoyée par des employés du groupe pour servir leurs intérêts personnels ! Des questions tout à fait légitimes pourraient en conséquence être posées : Est-ce que ça veut dire que la direction connait les individus à l’origine de cet acte ? Si c’est le cas est ce qu’il y aura des poursuites ? Si la direction affirme que ses propres employés tentent de nuire à leur entreprise, n’y-a-il pas un risque que ces mêmes employés soient à l’origine de la crise du Rhumafed ?
Avec ce discours ambigu et cette communication improvisée, SAIDAL ne peut pas contrer les "groupes d’intérêt qui veulent la déstabiliser"/ Il est urgent qu’une stratégie de gestion et de communication de crise soit mise en place, afin d’anticiper les coups à venir et éviter que des situations anodines ou des rumeurs infondées ne dégénèrent en crises.
*www.ennaharonline.com ,version française le 13/02/2011, version arabe le 12/02/2011
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Amokrane Mohamed Cherif , le 03/03/2011