Propos du père François du 4 mars 2011

Publié le 05 mars 2011 par Maurice Puault

Romainville, le 04 mars 2011



Propos du père François





Je n’ignore pas que, maniant la polémique comme je le fais, m’acharnant à déshabiller les personnages sociaux pour vous les livrer nu, tel qu’en eux-mêmes, tombant parfois dans des excès qu’on me reproche à juste titre, je ne me suis pas fait à Romainville que des amis, et vous reconnaîtrez que je ne m’en plains jamais. 1)

Je me suis fait traiter de « vieux beau », de lecteur de « Mein Kampf » 2) (excusez du peu !), d’anar de droite ou de gauche, et, quand ça ne vole vraiment pas haut, de « commissaire complètement fracassé dégorgeant son fiel facho et populiste » (en lisant ces derniers qualificatifs, on comprend que certains de mes ennemis font du rase-mottes, tel celui qui me souhaitait de tomber dans la pompe à merde….)

Tout ça n’est vraiment pas grave et je veux vous montrer ce soir que j’ai d’autres soucis que celui de brocarder les marionnettes politiques de tous bords.

Je vais donc soumettre à votre réflexion les lignes suivantes, qui sont l’œuvre de Monseigneur Gaume 3), évêque au 19°siècle, dans son livre « Traité du Saint Esprit »  ; mon ami Raymond m’en a donné connaissance ce matin :

« Le septième âge part de soixante-dix ans et se prolonge jusqu’à la fin de la vie. C’est l’âge de la décrépitude, l’âge des années qui ne plaisent pas, comme parle l’Écriture. L’affaiblissement des sens, la caducité des organes, la nécessité de soins inconnus, les infirmités, les souffrances, la dépendance d’autrui, l’éloignement des amis et même des proches, l’oubli et le mépris du monde, les regrets du passé, les tristes prévisions de l’avenir, tous ces ennemis et d’autres encore, assiègent le vieillard.

A moins de le constituer dans la nécessité de chercher sa paix au dedans de lui-même et de la pratiquer à l’égard de tout ce qui l’entoure ».



Pas mal, non ?



J’ai soixante-quinze ans (Raymond quatre-vingt-deux) et vous comprendrez donc que ces lignes m’interpellent et me concernent au premier chef.

Je disais l’autre jour à une proche que, depuis longtemps, la pensée de la mort, de MA mort m’est quotidienne (comme elle devrait l’être à nombre de nos concitoyens, ce qui les rendrait un peu moins cons).

Je crains la « camarde » (que nous nommons « Ankou » en Bretagne), et, en même temps, je tente de me familiariser avec elle, de l’apprivoiser, puisqu’elle est inéluctable.

Mes pensées ne sont pas morbides, ni obsessionnelles, ni même vraiment tristes ; simplement méditatives.

Vous allez donc vous rendre compte que, quelle que soit la vivacité de mon style, l’alacrité de mes propos, voire leur méchanceté, je considère la « comédie humaine » du point de vue de Sirius, donc avec une infinie distanciation. 4)

Ne prenez donc pas mes propos au sérieux, lisez-les ou ne les lisez pas ; je souhaite seulement qu’ils vous distraient comme ils servent à me distraire de mes inquiétudes métaphysiques (?).

La lecture de Mgr Gaume nous a en tout cas fait sourire, Raymond et moi, comme on doit tenter de sourire de tout.



Salut à tous.



François Le Cornec



P.-S. J’ai quand même un peu de mal à sourire quand je lis le tissu de balivernes que renferme la profession de foi que les chaouchs de la maire Valls viennent de déposer dans ma boîte aux lettres. 5)

On y retrouve ce vocabulaire archi rebattu, comme « action solidaire, démocratique et durable », « large rassemblement » où on oublie le gaulliste de service cependant qu’on cite Europe écologie les verts à qui on n’a même pas octroyé la place que leur reconnaissait l’accord départemental. 6)

Évidemment, on n’oublie pas les termes de « prospérité partagée », si bien partagée que le duo campionno-valsiste a commencé et continue à se l’attribuer à lui-même.

Ma pauvre Corinne, le ridicule ne tue plus ; même il paie souvent.

Allons, reprenons le sourire…et votons communiste (ou centriste puisque le Modem est désormais représenté dans la bagarre)

La mort est au bout du chemin ; elle nous rendra tous égaux . 7)

Commentaires de Maurice

1) Et il ne faut pas, remercions ceux qui nous dénigrent, cela rend plus fort !

2) Et quand bien même cela serait vrai, au moins tu serais comme tous ceux qui savent de quoi il parle lorsqu'il le site, contrairement à ceux qui ne donnent leurs avis qu'au travers de celui des autres.

3) Là, tu ne leur facilites pas la tâche, combien vont comprendre ?

4) Combien vont comprendre de tels propos ? Tu fais fort en cette fin de semaine. Au moins, cela va les cultiver, et ce soir...

5) Avec toujours les mêmes promesses, elle doit recycler ses anciens textes ! Reprenez ceux des élections précédentes pour vérifier ; nous avons l'engagement d'un foyer pour personnes âgées dépendantes, comme pour le foyer Kérautret ?!

6) Eh oui, ne dit-on pas : les promesses n'engagent que ceux qui y croient ?

7) L'Ankou s'approche de nous tous les jours un peu plus, entendez-vous le grincement de sa charrette ?