Certains cinéastes chinois tentent de jouir d’une certaine liberté. Une liberté de ton dans un pays dont le pouvoir a lâché du leste depuis ces dernières années. On a pu voir le mitigé Une jeunesse chinoise de Lou Ye dans cette façon de se permettre les choses et où comme souvent liberté rime avec sexe. Cela n’empêche pourtant pas ces films de subir les foudres de la censure. En cela, Lost in Beijing n’est pas épargné. Le film de Li Yu a rapidement été retiré des écrans en Chine. La faute ? Au sexe. Li Yu n’a pas su résister au canon de cette « liberté » qui passe forcément par le sexe. Le montrer comme un gage de liberté donc. Là est l’erreur de ces cinéastes qui pensent que le sexe leur permet de braver l’interdit. Lost in Beijing souffre de cette fausse idée et parsème le premier quart d’heure de ce qui était exaspérant dans Une jeunesse chinoise. Montrer le sexe c’est être contre-pouvoir. Est-ce une espèce de manque de maturité ? Un besoin inassouvi d’extérioriser ? Qu’importe. Dans tous les cas, le film de la réalisatrice chinoise endure une classification de Category 3 qui fait plutôt mal sauf peut-être pour se faire voir en dehors de ses frontières. Nous sommes friands des rejetés et autres censurés par chez nous, ça tombe bien.
Lost in Beijing de Li Yu n’est pas parfait. Il ne sera pas le film d’auteur qui défrayera les chroniques néanmoins il reste un film à découvrir.
I.D. Vous avez aimé cet article ? Partager