RectificationS

Publié le 07 mars 2011 par Juval @valerieCG

Il y a quelques temps, je répondais à une interview sur le féminisme. Je vous avais d’ailleurs soumis une des questions ici.
Cela a donné cet article. Mes réponses, comme celle d’une autre interviewée - et j’imagine que toutes sont dans ce cas - ont été réduites à peau de chagrin voire parfois déformées.

Revenons donc sur quelques points.
Je ne m’insurge pas contre “une blogosphère trop masculine“. Je m’insurge contre le sexisme et le machisme, défauts partagés aussi bien par les blogueurs que les blogueuses. J’avais au passage que le féminisme n’était pas réservé aux femmes et que des blogueurs masculins sont tout à fait féministes.

Sur le passage  : “si certaines femmes “parlent chiffons”, c’est bien parce qu’elles s’empêchent de parler d’autre chose.” J’avais souligné que j’étais contre l’emploi du mot “chiffons”, j’ai ensuite dit “En revanche, oui la politique intéresse davantage les hommes que les femmes ; quand un parti politique dit qu’il ne parvient pas à appliquer les lois sur la parité car il n’y a pas assez de femmes, il y a une part de foutage de gueule et une part de réalité. Je verrai deux raisons à cet état de fait :
- beaucoup d’hommes ont tendance à décourager les femmes de parler politique
- les femmes ont peu confiance en elles et se découragent aussi toutes seules.
Il y a donc effort à faire des chaque côté.”

Je ne reconnais rien du tout ; je soulignais au contraire les avantages d’internet dans un militantisme quotidien. Le recul de l’écrit, la multiplicité des rencontre que l’on peut faire (je rencontre peu, IRL, des gens de 20 ans par exemple) permet de parler à un public très vaste et de diffuser des idées très largement.

A propos de insultes, j’avais bien souligné qu’elles étaient loin d’être l’apanage d’hommes, comme l’article le laisse entendre.

Il serait donc bon, chère Valentine, de
- préciser exactement ce que vous allez faire d’une interview
- de ne pas avoir de parti pris ; non le féminisme n’est pas une affaire de femmes et non le machisme n’est pas l’apanage des hommes
- de ne pas déformer les propos des interviewées

ps ; je vous demanderais de ne pas trop commenter les citations des autres interviewées. Elles sont sans aucun doute dans le même cas que moi et ont vu leurs 100 lignes d’interview raccourcies en deux lignes contradictoires. Les critiquer sur deux lignes serait donc parfaitement injuste.