Fashion is activism | Andrea Crews

Publié le 08 mars 2011 par Christianpoulot @lemodalogue

18:30, Paris — Le méga show de Vivienne Westwood prend place au Pavillon Concorde. 20:00 le show, plus confidentiel, d’Andrea Crews se tient au Théâtre Trianon. Enchaîner ces deux événements « peut » sembler passer d’un extreme à l’autre et pourtant…

Vivienne Westwood est (fut?) subversive. Au début des années soixante-dix elle à voulu révolutionner la mode avec Malcom Mc Laren son mari. Habillant punks et rockers, qu’elle côtoie alors, elle était loin d’être le créateur établi, respecté et adulé qu’elle est aujourd’hui. En 1982 elle lance sa collection « Pirate » qui sera l’amorce de sa reconnaissance.

A trente ans d’écart Andréa Crews, le studio de creation de Maroussia Rebecq met en scène les « morts-vivants de la mode », la musique n’est plus le punk-rock, mais sa fille, du punk-electro lo-fi. A une génération de distance, l’envie de révolution, de revendication, le DIY cher aux punk d’antan et l’activisme sont toujours présents, l’envie d’une autre mode.

Le show débute avec trois silhouettes rouge-sang, mannequins aux larmes couleur d’hémoglobine, un défilé de morts-vivants, la vision d’Andrea Crews sur les shows traditionnels. Puis la scène est soudainement prise d’assault par des « black-mobs » réclamant de l’ACTION…

Happening, théâtre ou performance, la prestation scénique est primordiale chez Andrea Crews ce qui n’entrave en rien ses propositions vestimentaires. Chaque tenues-costumes oscille entre folie et réalité.

Des vêtements ou accessoires essentiellement en grosse maille confortable et chaleureuse (bonnet, cardigan, chauffe-épaule, caleçon, écharpe) mais aussi des tee-shirts, blousons, des petites robes, etc. C’est tout un vestiaire qui est à disposition pour qui fait l’effort de s’y arrêter quelques instants.

De l’utopie à la réalité ?

Le show de Vivienne Westwood, mère des punks, qui se déroulait deux heures avant, préfigurait, peut-être, ce qu’il adviendra de Maroussia Rebecq dans 30 ans (c’est tout le bien qu’on lui souhaite). Contre l’ennui et les conformismes, pour la dérision et l’expérimentation où le vêtement est un médium, vecteur d’engagement.

La vidéo du show au final animé par la sculpturale Ylva Falk.

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