Québec - Des livres et des déchets

Par Benard

Depuis plusieurs semaines, la question de la gestion des matières résiduelles et le déménagement de la bibliothèque à l'église Notre-Dame sont d'actualité. Il importe donc de faire quelques éclaircissements.Tout d'abord, la question de la gestion des matières résiduelles. Il serait facile d'affirmer que le choix de l'enfouissement est plus économique. Les chiffres avancés d'une économie de 75 millions sont basés sur une extrapolation de 20 ans d'enfouissement. Or, le gouvernement du Québec va bannir l'enfouissement des déchets d'ici 2020, et celui des matières putrescibles d'ici 2015(1). Il sera donc interdit d'enfouir les matières résiduelles et il faudra trouver un autre lieu pour la bio-méthanisation, ce qui élimine l'économie artificielle de l'enfouissement.

De plus, le gouvernement québécois va subventionner la bio-méthanisation à la hauteur de 50% à 60%. C'est donc là que se situe l'économie. En abandonnant SDD, la MRC, menée par M. Dauplaise, a laissé tomber une entreprise locale et a contribué à la pollution de notre territoire, ce qui coûte cher à la collectivité québécoise. Nous aurions pu encourager une entreprise locale en profitant d'une subvention gouvernementale tout en respectant le développement durable.

Ensuite, la question du déménagement de la bibliothèque. Il est facile d'affirmer que le projet de l'Église Notre-Dame est un projet coûteux. Or, le ministère de la culture, de la communication et de la condition féminine du Québec a une politique d'aide aux immobilisations pour les bibliothèques publiques du Québec(2). Le coût de la rénovation sera donc coupé de moitié pour la municipalité. Elle passerait de 2,9 millions à 1,5 millions. De plus, le même ministère a établi qu'il faut améliorer la fréquentation des bibliothèques et augmenter l'offre de services(3).

Afin de répondre à cette demande, la bibliothèque actuelle ne répondra plus sous peu à la demande par sa petitesse. Finalement, le bâtiment actuel n'est pas conforme pour l'accès aux personnes à mobilité réduite et il n'y a même pas de sortie de secours à l'étage. Il faudra donc la rénover au coût de 1,3 millions de dollars.

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