Ne jetez plus vos épluchures : cuisinez-les !

Publié le 10 mars 2011 par Dailyconso

Le chimiste Lavoiriser avait coutume de dire : "Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme". La cuisine, c'est un peu comme la chimie. Notre société de consommation l'a quelque peu oublié. Pourtant nos grands-mères nous l'ont appris : ce n'est pas bien de gâcher. Et particulièrement lorsqu'il est question d'épluchures de légumes. Rien ne sert de les jeter, il faut les cuisiner à point. Méthode.

Halte au snobisme !

Votre cuisine va prendre des airs de vieilles chaumières à la campagne. Les épluchures, c'est un repas rustique comme autrefois. À ne pas mettre dans toutes les assiettes. Tant pis si ça fait grippe-sous. Au moins vous ferez quelques économies et un petit voyage dans le temps.

D'ailleurs avec un peu d'imagination, les épluchures peuvent être préparées de manière raffinée. Et c'est bien connu : la plupart des vitamines ne se trouvent pas dans la chair mais sur la peau. Seule condition, trouvez des fruits et légumes non traités. Ou sinon passez les bien à l'eau, histoire de dire adieu aux traces de produits phytosanitaires.

Ensuite, équipez-vous d'un économe, plus pratique que le bon vieux couteau. Il y en a pour tous les goûts.

Seconde vie

Les épluchures de légumes vous permettent de faire un deuxième repas, si vous n'aimez pas jeter. Gardez celles du céleri par exemple. Vous pouvez les faire sécher et en faire du court-bouillon pour parfumer l'eau du riz ou des pâtes.

Réservez les restes des asperges pour un sublime velouté. Il faut faire revenir les épluchures avec un oignon, une pomme de terre en option, et un peu de fécule ou de Maïzena pour épaissir. Ensuite mixez le tout et passez le au chinois.

Plus classique, vous avez le potage à base de cosses de petits pois. Mais ces derniers sont encore meilleurs rissolés à la poêle.

Une fois votre soupe prête, préparez de délicieuses chips avec. Pas les industrielles grasses et salées. Les chutes de courgette ou de pomme de terre font très bien l'affaire. Au four ou à la poêle, tout dépend si vous les voulez fondantes ou croquantes.

Et les fruits ?

Les fruits ne sont pas en reste non plus. Les chips de pommes ont très bonne réputation. Elles se font comme leurs cousines salées. Mais n'oubliez pas de les sucrer avant et mettez du beurre plutôt que de l'huile.

Les zestes d'agrumes entrent depuis longtemps dans la préparation de dessert. Essayez la mousse de citron vert : du fromage blanc avec zeste et jus de citron, à quoi on ajoute des oeufs montés en neige et du sucre. Réservez au frais et dégustez sans remords. C'est très peu calorique.

Le zeste d'orange peut être confis ou mis à macérer dans du vin blanc avec du sucre. Vous attendez quelques mois et vous optenez du vin d'orange. Parfait pour l'apéritif.

Alcool toujours avec les fruits à noyaux. Abricots ou cerises, vous les plongez dans de la liqueur. Les noyaux de cerise peuvent aussi se récupérer pour faire une bouillotte pour vos soirées d'hiver. Quant aux queues, surtout ne les jetez pas. Conservez-les au sec. Avec de l'eau chaude, vous aurez une tisane parfumée aux teints rosée. Rien ne se perd, rien ne se crée...

M.C