Interview vérité : Yves Renier clash TF1

Publié le 10 mars 2011 par Lyriciste

Depuis l’arrêt de Commissaire Moulin, en 2006, Yves Rénier n’a pas vraiment disparu du petit écran. Et pour cause ! L’emblématique série dont il a été le héros pendant trente-trois ans est multirediffusée depuis. Jeudi soir, l’ex-flic irrévérencieux bascule du côté obscur et se retrouve, pour les besoins de Section de recherches, soupçonné de viol… A 68 ans, Rénier est toujours en forme !

Chaque semaine sur NRJ 12, les rediffusions de Commissaire Moulin sont en tête des audiences de la TNT. Cela vous touche-t-il ?
Y. R. C’est une heureuse nouvelle ! Ça donne une seconde vie à ce commissaire qui s’est fait éjecter de TF1 comme un malpropre.

Dans quelles conditions la série s’est-elle arrêtée ?
Y. R. En fait, le dernier épisode n’a jamais été tourné. Nous étions en pleine production quand Takis Candilis (directeur des fictions de TF1 jusqu’en 2008, NDLR), après un silence digne d’un sociétaire de la Comédie-Française, s’est retourné et m’a lancé : « Voilà exactement ce que le téléspectateur français ne veut plus jamais voir. » A partir de là, les choses se sont compliquées.

Que vous reprochait-il ?
Y. R. Commissaire Moulin était à l’antenne depuis trente-trois ans, je crois qu’il en avait plein le c… Je me rappelle encore ce qu’il m’a dit : « La série s’arrête et on t’interdit d’en parler dans la presse. » Je me suis tu parce que j’étais sous contrat avec TF1 pendant encore deux ans. Deux ans où j’ai été payé à rien faire. Et ce n’est pas très valorisant.

Etait-ce bien payé ?
Y. R. Comme Mimie Mathy : 250.000 € par épisode. Mon salaire, depuis, a considérablement diminué (rire).

Aimeriez-vous reprendre ce rôle ?
Y. R. Non. La page est tournée… Ce n’est pas une question d’âge mais d’envie. Quelque part, cette éviction a été un mal pour un bien. Moulin était une cage dorée invalidante pour faire autre chose. Etienne Mougeotte, le patron de TF1, m’avait lancé : « Un jour, tu me remercieras. » Bon, je ne l’ai toujours pas fait… mais il avait raison.

Vous avez également présenté l’émission de faits divers Affaires criminelles sur NT1. Prendre la suite de Christophe Hondelatte dans Faites entrer l’accusé vous plairait-il ?
Y. R. Disons que les faits divers m’ont toujours intéressé. Mais l’autre zèbre (comprendre Christophe Hondelatte) était extrêmement fâché de ma prestation sur NT1. Il m’a même accusé de plagiat et m’a reproché de porter une veste en cuir (rire). On rêve ! Pour me marrer, j’avais décidé de finir l’émission en remontant mon col et en éteignant la lumière. La prod a refusé.

Aimez-vous vous voir à l’écran ?
Y. R. Je déteste ça. Je n’aime pas voir que j’ai changé… Mais bon, je ne compte pas me faire lifter. J’ai pas envie de ressembler à un mérou.

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