Turbonegro, « Rendez-vous avec Anus »

Publié le 12 mars 2011 par Vargasama

Mötley Crüe, Motörhead ou Pantera ont été ou sont encore des groupes ayant marqués leur génération de par leur musique mais aussi leurs tribulations hors scène. Mais là où certains ont réussi attirer toute l’attention d’un large public, d’autres n’ont jamais réussi à avoir une telle exposition malgré leur talent et leur sens aigüe de la provocation. Je pense notamment aux fantastiques mais si peu connu, Turbonegro.

Je vous épargnerai la présentation habituelle du groupe en mettant de coté leurs nombreux changements de line up qui ont rythmés prés de 20 ans de carrière riche et mouvementée.

Sachez juste que Turbonegro est un groupe originaire de Norvège ayant vu le jour en 1989.

Le nom choisi en dit déjà beaucoup sur l’envie de provoquer du combo original. Leur choix se portait d’ailleurs entre Turbonegro et Nazipenis, le second ayant été abandonné après avoir réalisé qu’un groupe nommé Nazipenis aurait eu plus de mal à se vendre (!!!). Des débuts difficiles donc, un premier EP « Turboloid » qui grâce à pas mal de promo réussit malgré tout a attirer l’attention et permettre au groupe de se faire une petite réputation qui leur permis d’aller jouer leur deathpunk aux États Unis en 1989, une tournée de trois semaines catastrophique. Sûrement à cause de l’hospitalisation de leur guitariste Rune quelques heures seulement après leur arrivée aux US pour s’être fait tabassé par des « crackheads » à Minneapolis.

Leurs débuts chaotiques n’étaient qu’un avant goût de se qu’aller devenir Turbonegro. Un groupe « Sex, Drug and Rock’n Roll » qui malgré cette réputation sulfureuse réussit a devenir au fils des années un des plus grand groupe « nordique » se hissant aux sommets des Charts aux cotés des suédois The Hives ou The Hellacopters.

1996 fut certainement l’année la plus importante dans l’histoire du groupe. Le line up parfait: Hank Von Helvete au chant, Rune à la guitare, Happy Tom à la basse et l’arrivée d’Euroboy à la guitare, la sortie de l’album « Ass Cobra » (reconnu pas Jello Biffra des Dead Kennedys comme l’un des meilleurs albums punk des années 90), mais surtout leur légendaire période « Dénim ». Le groupe décide ne plus porter que des ensembles en Jean’s, le tout relevé par quelques touches de maquillage tendancieux au rendu proche de travesties nazis, posant aux cotés d’un berger allemand, Hank quant à lui optera plus tarde pour un étrange mélange entre Alice Cooper et King Diamond.

Pour ce qui est du côté musical, « Ass Cobra » dispose certainement des plus grands titres du groupe : « The Midnight NAMBLA », « Denim Demon », « Bad Mango », « I Got Erection », « Hobbit Motherfuckers » et j’en passe. Une période transpirant l’alcool, la démesure, les abus en tout genre, l’essence même du rock.

« less Slayer, more Rock’n Roll »

Les sorties des albums suivants : « Apocalypse Dudes » et « Darkness Forever » (Album live) ne firent qu’augmenter la popularité du groupe, musicalement exceptionnels, continuant a provoquer grâce à des textes de plus en plus controversés : « Rendez-Vous With Anus », « Prince Of The Rodéo », « Humiliation Street ».

Mais comme souvent, une telle notoriété ne va pas sans ses mauvais cotés. Hank Von Helvete (chant) devenu accroc à l’héroïne entrainera donc le split du groupe après une dernière tournée européenne inoubliable.

Même après la séparation, Turbonegro continuera à vendre, grâce notamment au label Bitzcore ayant racheté les droits de tous les albums, ce qui permis au label de ressortir le catalogue entier du groupe, en y ajoutant un album live posthume, « Darkness Forever » et même un album hommage, « Alpha Motherfuckers » sur lequel participeront des groupes tels que Queens Of The Stone Age, Nashville Pussy, Satirycon, Therapy, Him etc.

Les fans du groupe, baptisés les Turbojugend, ne furent jamais aussi nombreux, ce qui entraina en 2002 la reformation du groupe pour le festival « Quarter Festival », à cela s’ajoutèrent quelques apparitions télé, notamment aux côtés de Bam Margera.

Face à tant d’engouement, le groupe décide finalement de se reformer en 2003 pour sortir l’album tant attendu « Scandinavian Leather ». Nouveau tournant dans une carrière déjà bien pleine, enchainant sur une tournée américaine avec les QOTSA et prés de 150 shows à guichets fermés. Turbonegro côtoie donc le sucés pendant encore sept ans avec la sortie des albums « Party Animals » et « Retox » qui mélangèrent habilement punk rock et glam rock californien.

Le groupe décidera ensuite de mettre fin officiellement à sa carrière en 2010 après 20 ans d’existence intense.

Voilà donc de quoi faire rêver.

Turbonegro restera surement l’un de plus grand groupe de rock de sa génération. Les fans ne me contrediront pas et si vous n’en faites pas encore partie, j’espère que ce portrait vous aura donné envie d’en savoir plus sur ce groupe incontournable, délirant et complétement rock’n roll.

Voici une petite sélections de titres a écouter d’urgence :

Everytime I walk down the street – Erection -

When I see a woman that I’d like to beat – Erection -

When I think of blood I think of love – Erection -

When I think of blood I think of love – Erection -

Oh, I got Erection Oh, I got Erection Oh, I got Erection Oh, I got Erection

When I set a house on fire – Erection -

Once a liver, now she’s a dier – Erection -

When I dig a hole in the ground – Erection -

When I hear that hard rock sound – Erection -

Oh, I got Erection -

Oh, I got Erection -

Oh, I got Erection -

Oh, I got Erection -

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Discographie :

  • 1992 – Hot Cars And Spent Contraceptives
  • 1993 – Helta Skelta (sous le nom TRBNGR)
  • 1994 – Never Is Forever
  • 1996 – Ass Cobra
  • 1998 – Apocalypse Dudes
  • 1999 – Darkness Forever (Album Live)
  • 2003 – Scandinavian Leather
  • 2005 – Party Animals
  • 2007 – Retox

DVD :

  • Turbonegro The Movie (2003)
  • The Reserection (2005)

Livres :

  • Give Me Friction, Baby (2007)
  • TRBNGR – Sagaen om denimfolket (2007)