Récit : le marquis juste

Par Benard


Né le 15 mars 1738, le marquis Cesare Beccaria publie sous le manteau, à 26 ans, un opuscule voué à une grande célébrité : Des délits et des peines.


Homme des Lumières, il pose les principes d'une justice humaine et efficace.

Ces principes seront repris dans la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen. Ils sont adoptés aujourd'hui par tout État civilisé qui se respecte : présomption d'innocence, peines proportionnées au délit ou au crime, peines modérées mais sûres (pour Beccaria, rien n'est pire qu'une loi sévère mais inappliquée ou inapplicable).

«Pour que n'importe quelle peine ne soit pas un acte de violence exercé par un seul ou par plusieurs contre un citoyen, elle doit absolument être publique, prompte, nécessaire, la moins sévère possible dans les circonstances données, proportionnée au délit et déterminée par la loi», écrit-il.

À propos de la peine de mort, il affirme : «L'État n'a pas le droit d'enlever la vie. La peine de mort est une survivance de rigueurs antiques et un anachronisme dans une société policée. Elle n'est pas seulement inutile parce que sa valeur d'exemple est nulle, elle est aussi nuisible».

Source Hérodote.net : http://webmail1j.orange.fr/webmail/fr_FR/read.html?FOLDER=SF_INBOX&IDMSG=99724&check=&SORTBY=1