Interlude bipolaire

Par Marvailh

Entre deux pôles,

Parfois lumineux, étincelant, pétillant, la folie à l’état brute.

Brulant, ardant, chantant la chaleur pré-hurlante d’un vert printemps omniprésent.

Rouge, orange, jaune, bleu, indigo et violet viennent compléter ces instants.

Mais ils ne durent pas et fondent finalement en un noir ténébreux.

Glacé comme un métal sans valeur,

Le fer,   

Barbelé la vie à grande vitesse.

Sombre figé instantanément.

Je suis la couleur qui se délave,

Je suis l’ombre qui devient lumière,

Je suis blanc, je suis sale,

Je suis l’univers tout entier concentré en un espace,

D’une grandeur minuscule.

D’hiver en été, d’automne en printemps, je suis un caméléon au fil des saisons.

Mon esprit change au rythme du soleil.

Mes pensées virent avec la nuit.

Tantôt bon, Tantôt mauvais.

Quelque fois faible, quelque fois fort…

Je suis moi dans les deux cas mais à deux pôles à la fois